Quand vient la nuit - 6/10

Un film de Michael R. Roskam (2014 - USA) avec Tom Hardy, James Gandolfini, Noomi Rapace, Mathias Schoenaerts, John Ortiz

N'est pas James Gray qui veut.

L'histoire : Bob travaille dans un bar de Brooklyn, bientôt choisi par des mafieux comme plaque tournante pour faire circuler, et donc blanchir, incognito le produits de leurs diverses rapines... Une sorte de racket, le café qui ne veut pas coopérer s'attirerait de sérieux ennuis. Bob assiste donc, passif, à ces petits trafics et sert à boire au cortège de mauvais garçons qui défilent. Un jour, le bar est braqué par deux gangsters qui veulent l'argent stocké. Bob et son patron s'exécutent... La police s'en mêle, les "propriétaires" de l'argent s'insurgent... Parallèlement, Bob trouve un chiot qui pleure dans une poubelle, sympathise avec la propriétaire de ladite poubelle (qui ne savait pas qu'il y avait un animal blessé dedans) et adopte le 'ti chien.  

Mon avis : Bof bof bof. Y avait plein d'étoiles partout dans les critiques et des acteurs qu'on aime bien... formidable ? Ben non, pas tant que ça. Une impression de vu et de revu, un monde en demi-teintes entre honnêteté et délinquance, petites et grandes magouilles, des personnages également entre deux eaux, bien dessinés, bien campés, une atmopshère sombre avec quelques belles lumières (au sens propre et figuré). On se croirait chez James Gray, sauf que le scénario est banal, et que, si la réalisation est plutôt belle, le rythme est trop lent et je me suis vraiment ennuyée par moments. Le twist final m'a même fait rigoler... car quelque part je l'attendais un peu. Finalement... les scènes que j'ai préférées sont celles avec le petit chien, qui est vraiment trognon. Honte à moi, OK OK.

Ce matin, je suis un peu rassurée quant à ma déception car je constate que malgré sa pluie d'étoiles, le film n'a fait que 100.000 entrées en France, ce qui reflète un bouche-à-oreilles négatif, malgré les excellentes critiques, que je n'arrive pas trop à comprendre. Je n'ai pour ma part rien vu d'original, d'intense, de futé, d'intelligent, etc... comme ils se complaisent à le répéter. Encore une fois, pour moi c'est du mille fois vu et c'est trop lent. Et je citerai l'un des rares grognons, en l'occurrence Le Parisien : "Rien à redire sur les prestations (des acteurs) (...) ni sur l'atmosphère bien noire de ce film (...). Ce qui pêche (...) c'est le scénario : une invraisemblable rançon pour un chien ôte toute crédibilité à l'affaire."

Les internautes sont également, en général, beaucoup plus divisés que la presse.

Bon, ça reste très regardable.

Dernière apparition de James Gandolfini au cinéma, avant sa mort en 2013.