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Lost River, le conte social et onirique de Ryan Gosling qui déroute un peu

Par Filou49 @blog_bazart
09 novembre 2015

LOST RIVER DVD BR

 Sorti en DVD le 28 octobre dernier, Lost River, le premier long métrage très attendu de Ryan Golsong. L'acteur culte de Drive ( dont j'ai interviewé le cinéaste il y a peu, ah on est fier, mais qui ne le serait pas?) », » ou encore « The place beyond the pines est en effet  passé cette année à la réalisation avec son tout premier long métrage véritable conte sombre, glauque et hypnotique, autour d’une mère et ses deux fils (un jeune adulte et un plus jeune) qui tentent de survivre dans un monde sans vie.

Ce LOST RIVER avait décontenancé le public lors de sa présentation à Cannes l'an dernier)et c'est dans une  version entièrement remontée et resserée que le film est sorti dans les salles françaises, sortie que Gosling a accompagnée de sa personne.

Lost River puise son inspiration de plusieurs grands cinéastes récents, que ce soient Terence Malick, David Lynch, et bien sur  Nicholas Winding Refn (je vous ai dit que je l'avais interviewé récemment?), en basant son conte social et gothique dans un univers de fin de monde –celui, en fait, d’une certaine Amérique d’aujourd’hui, celle qui ressemble presque à un champ de ruines, comme à Détroit, ville morte après avoir été la capitale de l’automobile.

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Malgré les inspirations évidentes dont on parlé ci avant, on ne peut que reconnaitre que pour son premier long, Golsing a réussi à élaborer un univers vraiment personnel, et reconnaissons que le film n'a rien d'un caprice de star comme c'est parfois le cas avec les longs métrages réalisés par des acteurs hollywoodiens connus.

Ce «conte de fées sombre” inspiré “des films fantastiques grand public des années 80 avec lesquels Ryan Golsing a grandi est doublé d’un beau tableau social.Malheureusement l'ambitieux projet de Goslingde réaliser l'audacieux mélange du conte  profondément ancré dans une réalité sociale et économique  et un conte fantastique ne fonctionne pas totalement à l'écran.

Si on peut être  impressionné par la beauté des images qui se juxtaposent sans vraiment s’enchaîner et l'utilisation des couleurs (habile contraste entre couleurs chaudes et,couleurs beaucoup plus froides)  et qu'on ne peut que louer le travail du chef opérateur français Benoit Debie - qui travaille habituellement chez Gaspar Noé- et une bande sonore assez envoutante, afin de créer cet univers fantasgmorique assez édifiant, on pourra reprocher  à Golsing de concéder une trop grande importance à la forme un  trop esthétisante au détriment du fond.

lost-river-le-premier-film-de-ryan-gosling

 Après un début  intrigant et plutot prometteur, le scénario reste vite cantonné à une succession de tableaux esthétiques, d'une noirceur extrême, et  qui devienent  un peu trop monotone et vidé de sens.

Le film ne possède que très peu de dialogues, et l'on s’aperçoit bien vite que l'intrigue est particulièrement  décousue et qu'on n'arrive pas vraiment à saisir ce que le cinéste veut nous dire, et le rythme particulièrement laguissant du film fait qu'on a parfois tendance à décrocher de l'intrigue.  

 Même si  Lost River » est envoutant par son univers gothique onirique, ce Lost River, passé un peu inaperçu en salles, malgré la renommée du cinéaste n'est pas vraiment le grand film annoncé. 

 LOST RIVER - Bande annonce VOST

En bonus du DVD, on notera Dans la cité abandonnée, qui est en fait une interessante interview croisée des deux frenchies de l'aventure, l'immense comédien Français Reda Kateb- qui joue un petit rôle de chauffeur de taxi, seul personnage à peu près normal du film,  et du chef opérateur Benoît Debie, de près d'une demi heure, mais on regrettera l'absence totale de Monsieur Golsing autrement que dans les discours admiratifs des deux français.


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