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Coca-Cola Sessions: Chrome Brulée à l'Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 7 novembre 2015

Publié le 07 novembre 2015 par Concerts-Review

Coca-Cola Sessions: Chrome Brulée à l'Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 7 novembre 2015

Le billet de JPROCK :
Il y a des choses qui ne s'expliquent pas...
Pourquoi par une après midi de septembre mon regard s'est il posé sur une pochette de cd étonnante et intrigante qui m'a donné envie de voir ce qui se cachait derrière cette image qui dans mon inconscient remuait des souvenirs électroniques perdus dans les limbes des 70's et des 80's ?
Je ne peux l'expliquer, mais ma curiosité fut vite récompensée en découvrant cette musique pour laquelle mon coup de coeur fut immédiat.
A tel point qu'il m'amène ce soir à me déplacer à l'AB club pour voir ce que nous réserve cet ovni on stage.
On ne peut pas dire que cette soirée placée sous l'égide des " Coca Cola Sessions " que le rafraîchissant sponsor organise régulièrement avec l' AB en soutien aux jeunes talents belges ou étrangers ait attiré la grosse foule.
D'après l'AB il a dû s'écouler une soixantaine de tickets vendus auxquels il faut ajouter les accrédités dont je fais partie, bref au total à peu près une centaine de personnes à tout casser remplissent le club.
Hélas ,en matière d'art et de musique, qualité ne rime pas toujours avec quantité. Et il me revient à l'esprit en pénétrant dans l'AB Club qu'il y a quelques années nous étions moins de quarante à applaudir le premier concert belge de Asaf Avidan.
Depuis, notre homme lorsqu'il revient à l'AB se produit maintenant dans la grande salle avec le succès que l'on sait.
Rien n'est donc impossible, lorsque le talent est au rendez vous. Et le talent est une des qualités indéniables de Chrome Brulée.
Ce collectif synthé belge originaire de Hasselt nous replonge avec ferveur dans l'univers de Georgio Moroder , de Kraftwerk et des horrors soundtracks qui peuplaient le cinéma underground américain et italien des 60's et des 70's.
Le groupe s'est donné pour mission de faire revivre la musique électronique et spatiale old school au moyen d'un arsenal de synthés vintage , de lignes de moog et de vibes typiques des années 80.
Et dès l'arrivée du band sur scène et l'entame des premiers titres on est conquis.
Alex Mayhem, Michael Shredlove, Club Cannibal, Joey Crystal, Kid Supreme, Robert Magnet, Ricky Sunset et Max Hijacks pour les visuels ( ne les cherchez pas dans l'annuaire, vous ne les trouverez pas ! ) apparaissent sur scène masqués et anonymes histoire de renforcer un peu plus le mystère qui pèse autour de leur projet.
Derrière eux des vidéos étranges sont projetées sur un écran géant et des effets de lumière envoûtants rajoutent un côté inquiétant à la présence de ces êtres surnaturels venus d'ailleurs qui ne s'arrêteront de prêcher la bonne parole que lorsque l'ensemble du pays se prosternera devant leurs sons vintage inspirés de leurs glorieux aînés.
Dans leur démarche ils semblent totalement guidés par la passion et l'envie de redonner à cette musique ses lettres de noblesse en redorant le blason des glorieux anciens .
Leurs compos se nomment " Supernova " , " Perfect Specimen " , " Tenebrae " , " Nightcruiser " , " Hyperstructure " , " Autopower " , l'excellent " Glare " et " Portamenta " toutes convaincantes et qui nous plongent dans les griffes d'une musique absolument grisante et d'une efficacité incroyable qui ne peut que nous donner l'envie de danser.
Avec Chrome Brulee on se prend dans la face un son énorme, sorte de mix intergalactique entre Daft Punk , Kraftwerk et Vangelis et l'on vibre à chaque solo de moog soutenu par une basse virevoltante et jouissive.
Après environ quarante-cinq minutes d'un set sans aucun temps mort, le collectif revient pour un rappel avec " Vapor " .
Et l'estocade finale est à la mesure de tout ce que le collectif nous a offert, puissante et irrésistiblement dansante.
En un peu moins d'une heure de prestation, Chrome Brulée est parvenu à harponner l'auditeur pour ensuite ne plus le lâcher et le rallier à la cause de son funk retro-futuriste, chaud et analogique qui agit comme une drogue dont on devient vite dépendant.
A quelques mètres de là, sur un stand merchandising improvisé le groupe propose son très convainquant premier album sorti chez Fons Records en format vinyle, cd et cassette audio.
Au vu de sa prestation de ce soir à l'AB et à l'écoute de son premier opus, on se dit que Chrome Brulée constitue une réelle bonne surprise dans le monde underground de la musique électronique.
Et je ne peux qu'espérer que ces êtres venus d'ailleurs aux visages affublés de masques chromés aux yeux rouges lumineux et recouverts de capuches sombres ne tarderont pas à trouver la reconnaissance artistique qu'ils méritent auprès d'un plus large public.
C'est tout le mal que je leur souhaite...
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK-THE BLACK FEATHER.


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