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Mercury Rev, Nicole Atkins à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 8 novembre 2015

Publié le 08 novembre 2015 par Concerts-Review

Mercury Rev, Nicole Atkins à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 8 novembre 2015

Mercury Rev, Nicole Atkins à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 8 novembre 2015

Sept ans après 'Snowflake Midnight', ses petits lapins et ses flocons de neige, Mercury Rev revient avec un nouvel album, 'The light in you'.

La tournée passe par l'Orangerie du Bota.

Le support est confié à Nicole Atkins.

Nicole solo, c'est pas pareil que Miss Atkins accompagnée par un band, cf. son concert à la Rotonde en octobre 2014.

Rien de neuf au catalogue, le dernier recueil, 'Slow Phaser', date de début 2014.

Une guitare et sa voix, sa voix incroyable, sometimes, her voice can overwhelm everything else about a song...écrit un Ricain, il a vu juste!

Elle débute par ' The way it is', une torch song à faire frémir la brute la plus insensible puis elle se présente, I'm Nicole Atkins from New Jersey, America, nice to be back in le Botanique, this one is called ' Bleeding diamonds'.

Le double micro lui permet de moduler son timbre à l'envi, elle ne s'en prive pas.

Je voulais être chanteuse de country mais ce qu'on fabrique de nos jours du côté de Nashville ne me plaît pas trop, I hate country music as it is played nowadays, it inspired me this song, 'As country was', it's a singalong, I need your help, il fait noir, ici, don't be shy, personne ne le remarquera si vous chantez faux.

Bruxelles au boulot!

Il y a cette fille, les rumeurs qu'elle transmet me font chier, je pourrais lui casser le nez d'un coup de poing décidé mais je suis d'un naturel paisible, voila ce que raconte le country rock 'My baby don't lie'.

Avertissement, il m'arrive d'être à bout de souffle en interprétant la suivante, pas de panique je ne vais pas y passer et elle entame un nouvel exemple de pop noire te refilant la chair de poule.

Beau comme les meilleurs titres des Cowboy Junkies.

You, guys are really kind, you 'll leave the room depressed after my last songs.

'The tower' en formule tango, accentué par le vibrato plaintif de la guitare, nous arrache de longs sanglots, comme on est tous très cons on a applaudi avant le terme.

Je termine chaque show avec la reprise de Roy Orbison, ' Crying'.

Je sens que je vais tomber amoureux!

Mercury Rev.

Du groupe né à la fin des années 80, il ne reste que deux membres: Jonathan Donahue (vocals, guitars) et Sean Mackowiak, a.k.a. "Grasshopper" (guitars), pour les accompagner lors de cette longue tournée ils ont fait appel à Jason Miranda on drums. Anthony Molina on bass et Jesse Chandler ( Midlake) aux keyboards et à la flûte, tous trois d'exceptionnels musiciens.

Intro la mélodie du bonheur avant l'entrée en piste des artistes, la flûte de Jesse se joint au bruit de fond puis c'est parti pour 'The queen of swans', la rengaine préféré de Marcel.

De la pop baroque, soignée, mais ne manquant pas de piquant.

Les arrangements fastueux, le lyrisme courtois et, déjà, la gestuelle affectée du leader, frappent les esprits, Mercury Rev n'est pas semblable au commun des groupes catalogués rock.

Un titre explicite pour suivre, 'The funny bird', un drôle d'oiseau effectivement, mi- manchot maladroit, aigle impérial ou pie moqueuse, la valse ample est déchirée par le jeu shoegaze de la sauterelle.

Les températures actuelles ne lui donnent pas raison but 'Autumn's in the air', une aquarelle aux teintes pastels, plaira aux âmes romantiques.

Un son de clavecin décore le majestueux 'Endlessly' fort inspiré par les titres les plus mièvres des Beatles ou des Moody Blues.

Donahue nous la joue Fabrice Luchini, les photographes ( féminines) adorent, un rustaud à tes côtés le traite de grande folle.

Il saisit pour la première fois sa guitare, plus décorative qu'utile, pour amorcer 'Frittering' aux saveurs psychédéliques, une nouvelle fois Grasshopper fait exploser le morceau.

Pendant 'You're my queen' la casquette de marin s'amuse avec un projecteur éclairant tour à tour musiciens et public, le band enchaîne sur la ballade sirupeuse 'Tonite it shows'.

Toute cette joliesse va finir par nous écoeurer, tu peux pas t'enfiler un tiramisu, un bavarois, une île flottante et un fondant au chocolat sans te taper une crise de foie le lendemain.

D'accord, c'est hyper bien foutu mais ça dégouline de partout!

Le scénario n'a pas changé avec 'Diamonds' et pendant 'Central Park East' le maniéré monsieur joue au funambule vacillant sur un fil invisible.

Le féérique 'Holes' réjouit les amateurs de conte de fées.

Quoi, Nicolas?

Les Bisounours.... dis tout de suite que c'est du Chantal Goya, t'exagères, mec!

D'ailleurs ' Tides of the moon' a tout du chef-d'oeuvre et nous prouve, comme l'avaient annoncé tes copains, que les titres les plus anciens sont largement supérieurs à la nouvelle couvée.

Le set prend fin avec le symphonique 'Opus 40' mariant la magie des Beatles et, pour le côté américain, la pop des Flaming Lips.

Deux morceaux fabuleux pour finir, bien vu, les gars!

Bis

Ils débutent par le hit ensorcelant extrait de 'Deserter's song', ' 'Goddess on a Hiway' et s'achèvent avec une seconde perle, 'The dark is rising'.

D'excellents moments ont alterné avec des intervalles de lassitude pendant lesquels tu t'es surpris à consulter le pendule.

photos: Manu Golenvaux


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