Noir septembre est un polar nordique, il met en scène David Trokic inspecteur solitaire d’origine croate, Lisa inspectrice au départ spécialisée dans les crimes informatiques qui rejoint son équipe et deux autres collègues Jacob et Jasper. Jacob est proche de Trokic et ils ont en commun un passé qui les lient à la Croatie.
L’équipe est confrontée à un meurtre original, le corps d’une jeune femme Anna Kiel étudiante en anthropologie dont le corps a été mis en scène dans une forêt. Au cours de l’enquête, une autre disparition celle d’un jeune chercheur Christopher Holm spécialisé dans les antidépresseurs brouille les cartes pour les enquêteurs.
L’atmosphère qui se dégage du roman est plutôt sombre, la solitude, la violence, la folie accompagnent le récit. J’ai apprécié le rythme chronologique de l’enquête et le style fluide de l’auteur avec ses courts chapitres. J’ai été perdu par les informations sur les différents personnages au départ et avec les noms des personnages secondaires parfois. La première partie est aussi un peu lente à se mettre en place et la multiplication des fausses pistes semblent parfois artificielles.
Pourtant j’apprécie les polars nordiques dont on retrouve ici des caractéristiques une ambiance sombre, un regard acerbe sur la société. L’originalité est sans doute autour du personnage principal et l’évocation de la guerre en Croatie, de ses personnages cabossés, la réflexion sur les antidépresseurs et la psychiatrie sont intéressantes. Mais je suis restée au bord , à l’écume du roman même si je n’ai rien de formel à reprocher à cette histoire. Je n’ai pas éprouvé d’empathie pour les personnages ni pour les victimes même si l’intrigue est cohérente. Un polar nordique qui m’a laissé de glace.