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Robert Graysmith : Gorilla man

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Gorilla man de Robert Graysmith   3/5 (06-11-2015)

Gorilla man (464 pages) est disponible depuis le 15 octobre 2015 aux Editions Denoël (traduction : Emmanuel Scavée).

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L’histoire (éditeur) :

Entre 1926 à 1930, dans une douzaine de villes à travers les États-Unis, un homme aux longs bras de gorille et au rire nerveux étrangle ses victimes avant de les disséquer au rasoir dans un simulacre d'autopsie. Prédicateur à ses heures, il parcourt le pays, une bible à la main. Il est le premier tueur en série errant que la nation ait connu. Des années plus tard, des crimes identiques sont commis à San Francisco, là précisément où tout avait commencé... Alors que les docks noyés de brume sont le théâtre d'émeutes meurtrières, le «Gorille», ainsi que la presse le désigne, hante toujours les pensées du capitaine Charles Dullea, un des rares flics honnêtes d'une ville gangrenée par la corruption. Confronté à ces crimes inédits, assisté par une police scientifique en pleine évolution, Dullea va devoir modifier ses façons de penser et de faire pour résoudre l'énigme de ce puzzle sanglant, tandis qu'à Cleveland un certain Eliot Ness s'est lancé sur la piste d'un autre «Gorilla Man»... À travers le récit hypnotique de la traque d'un des premiers serial killers modernes, l'auteur de Zodiac poursuit son exploration de la face sombre et violente de l'Amérique.

Mon avis :


Roman documentaire, Gorilla Man est un livre intéressant qui évoque davantage le travail de la police, ses moyens, son implication et ses procédures, que la traque réelle du tueur en série qui se retrouve noyée par moment dans la description des faits "crimino-historique" de l’époque.
Robert Graysmith construit son livre de manière méthodique en essayant de ne rien oublier. Entendez par là que toute la vie des affaires criminelles (majeures ou mineures et avec ou sans rapport avec l’homme Gorille)  de la fin des années 20 et des années 30 est méticuleusement décrite. Ce qu’il y a de bon c’est que l’immersion est totale et qu’on visualise (plutôt qu’on ne s’imagine) alors avec beaucoup d’aisance la difficulté du travail d’enquêteur (on est loin des Expert de Las Vegas !!) et le poids de la corruption dans la police de Sans Francisco (entre autres). C’est presque passionnant, si le style n’était pas autant journalistique.
J’aime beaucoup les histoires en lien avec les tueurs en série (en particuliers lorsque l’auteur s’applique à ne rien laissé de côté) et pouvoir découvrir l’un des premiers Serial Killer des temps modernes  avait de quoi me captiver. Sauf que ça a été ici un peu fastidieux. Les pages se sont bien tournées (l’écriture n’est pas complexe et va droit au but) mais un sentiment de répétition et de ne pas avancer à accompagner lourdement ma lecture.
Robert Graysmith, spécialiste de l’histoire criminelle des Etats-Unis, a bien œuvré et son travail de recherche est palpable. Fouillée, l’intrigue s’en ressent alors : intéressante mais lente à cause de son accumulation d’informations.
Dire que je n’ai pas aimé ne serait pas juste car je suis restée malgré tout attaché à l’histoire et au capitaine Dullea. Un peu déçue quand même par le style qui aurait rendu le livre beaucoup plus fascinant s'il avait été plus fluide et moins creusé. 


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