De la part des copains de Richard Matheson 3,5/5 (15-08-2015)
De la part des copains (186 pages) est sorti en 1960 aux Editions Gallimard dans la collection Carré noir (traduction : Bruno Martin).
L’histoire (éditeur) :
Chris et Helen Martin vivent la vie tranquille et traditionnelle d’un petit couple modèle. Alors qu’ils viennent de coucher leur fille, un coup de fil va tout faire déraper. Helen essaie vainement d’expliquer à son interlocuteur qu’il fait erreur : il n’y a pas de Chris Phillips au numéro qu’il a composé. Pourtant l’homme insiste. Sans trop savoir pourquoi, Helen lui passe son mari pour qu’il lui explique la méprise. Il s’appelle effectivement Chris mais ce n’est pas celui qu’il cherche. Le ton monte, son mari raccroche médusé : l’inconnu vient de lui annoncer qu’il venait le descendre.
Mon avis :
De la part des copains est un roman de 184 pages qui aurait pu (à tort) en faire 200 de plus si l’auteur avait voulu partager davantage avec le lecteur sur le décor, la psychologie des personnages et sur l‘histoire. Mais ça n’aurait à mon sens grand intérêt, car en l’état c’est un bon petit roman qui tient bien le lecteur, possède une bonne tension et une histoire plutôt basique mais pas si mal.
Je n’ai eu aucun mal à projeter les faits (se déroulant en 1958) à notre époque, sauf deux détails qui m’ont rappelé que l’intrigue datait de presque 60 ans. Le portable !!!! J’étais à deux doigts de crier : « mais sort ton portable, bon sang !!! » Ça c’est sûr que ça aurait tellement bien aidé Martin… sauf qu’on est à la fin des années 50… Et puis cette manie d’appeler sa femme « mon petit), qu’est-ce que ça m’a agacée !!!
Bon, mis à part ces deux points, j’ai trouvé la narration sympa, pas spécialement vieillotte (même si certaines expressions et vocabulaires ne sont plus utilisés maintenant).
Au final, c’est loin d’être un roman indispensable mais je ne suis pas mécontente d’avoir étendu ma lecture de Richard Matheson à autre chose que Je suis une légende. Avec ce petit roman noir, l’auteur, sans faire dans la surprise, livre un court scénario pas désagréable du tout, d’autant qu’on ne sait pas vraiment à qui s’attendre.