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Stéphane De Groodt : Le livre de la jongle

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Le livre de la jongle de Stéphane De Groodt   3.5/5 (06/11/2015)

Le livre de la jongle (214 pages) est sorti le 4 novembre aux Editions Plon.

Dessins de Raphaël Cruyt

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L'histoire (éditeur) :

Amoureux de la langue française et jongleur de mots, Stéphane De Groodt revisite à sa manière, drôle et absurde, les expressions de notre langue. Un ouvrage inédit dans la droite ligne de ses best-sellers, Voyages en absurdie et Retour en absurdie. Dernier carat " Il est dit que c'est le dernier carat parlé qu'aura raison. " C'est Byzance ! " Non, c'est Istanbul. Indique qu'il serait grand temps de mettre à jour votre GPS. " Sur un coin de table " Expression que nous devons aux chevaliers de la Table ronde. " 

Mon avis : 

« À défaut d’animaux de la jungle, vous trouverez dans ce livre quelques amis mots de la jongle expressés à chaud pour en extraire le jus, appelé jus de mots, ou Jude Law si vous voulez en faire tout un cinéma, servi dans des vers à pieds inclassables » Page 9

Si quelques jeux de mots ne volent pas haut (mais font néanmoins sourire), la plupart des expressions qu’explore, exploite, explique (et détourne surtout) Stéphane De Groodt sont bien trouvée, habilement trouvées et drôles.

C’est gros, d’autres fois audacieux et surprenant. Il s’autorise beaucoup de choses, aussi bien de l’absurde que du plus fin, mais c’est dans tous les cas étonnant tant les calembours et les jeux de mots exploités sont nombreux.

«  La clef des champs

Il a trouvé la clef, Deschamps, pour faire gagner l’équipe de France, évitant ainsi d’être considéré comme une clenche et de devoir prendre la porte. » Page 96

« La montagne qui accouche d’une souris

C’est une lourde tâche de naissance car pour ce faire, il faut déjà que la montagne tombe enceinte, et donc que les plaques tecto niquent. » Page 113

Il faut avoir une bonne culture générale (et surtout un bon vocabulaire) pour tout saisir car parfois Stéphane De Groodt se lâche. Il y a certaines expressions que je n’ai pas totalement comprises et/ou qui n’ont pas réussi à me faire rire.

« Lâcher la grappe

Lors des vendanges, il est important de faire tomber le raisin si on ne veut pas qu’il nous reste sur les bras. Pour ce faire, il faut lâcher la grappe afin de la mettre en cuve. On peut aussi lâcher du moût en cas de pression ou lâcher du marc si on cultive l’avoine » Page 49

Un peu indigeste à lire d’une traite, Le livre de la jongle  est à découvrir par petites touches. Ce livre a d’ailleurs définitivement sa place dans la biblio de mes WC (oui, c’est étrange mais j’ai une bibliothèque dans mes toilettes, exploitant toute la place disponible de mon petit chez moi) où je suis sûre qu’il sera ouvert plus d’une fois par jour et régulièrement feuilleté.

« Travailler à l’œil

C’est comme un aveugle qui travaille au noir, ou un sourd qui ne l’entendrait pas de cette oreille. » Page 201

« Ça va comme un lundi

Expression tennistique généralement utilisée en conférence de presse entre cinq et set par les joueurs épuisés après dix manches » Page 177

On n’y apprend rien mais on découvre (en un ou deux lignes ou sur 2 pages dans une mise en page ultra aérée) plein de choses qui demandent une part de réflexion pour tout saisir

« Au bout du rouleau

Dérivé du célèbre « Je pense, donc j’essuie », « Cogito ergo sopalum », de Descartes, qui suait énormément en réfléchissant et est vite arrivé au bout du rouleau » Page 154

Mais où va-t-il chercher tout ça ?


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