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La pochette est revêtue d’un blanc mat soyeux. L’album s’appelle White, et il a raison de s’appeler comme ça. Il est clair et lumineux, épuré et incisif. Le violoncelle de Lisa Berg va où il veut, tranquillement, et il nous emmène en balade avec lui, à travers les bois, les forêts de sapins et de feuillus, les collines, tout ce qui fait le mystère et la poésie d’une nature en paix, avec le coeur et le corps.« White » de Lisa Berg comporte 13 morceaux qui s’écoulent de façon limpide, comme un cours d’eau qui surgit devant nous, frais comme l'azur, pur comme le ciel, fuyant comme l'horizon; on a envie de s’étendre sur les bords et de respirer lentement, à l'écoute des gargouillements et des petits glouglous des eaux passantes. Paresseux nous sommes, et que c'est bon !« Juno », « White », « Frost », « Hope »… Chaque titre ouvre une porte vers un autre espace, on passe constamment du dedans vers le dehors, puis à un moment on se rend compte qu’on a intériorisé le dehors, que la musique a caressé les éléments et nous les a rendus familiers, d’une confondante évidence. Chaque morceau tisse un sentier onirique et léger, un parcours contemplatif et mouvant à la fois, une invitation à l’éveil des sens et l’exploration des lieux. On avance et puis on s’arrête, on regarde, et puis on continue, sans heurts, sans peurs. On se sent en suspension, la musique éclaire les silences d'un éclat nouveau, on est en vie et on aime ça ! White est un album qui respire, que l’on respire et qui finit par respirer en nous. Lisa Berg, si le propre de l’artiste est de ressentir le monde et de nous aider à le ressentir, vous avez réussi, et cet album est le plus beau cadeau que vous puissiez nous faire.
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