C'est à la galerie Cheloudiakoff 1bis rue des Capucins,
90000 Belfort - 03 84 22 64 16
que Joseph Bey nous emmène d'un Rivage à l'Autre
dans un Naufrage Céleste.
En fait de naufrage, c'est une plongée dans le noir, décliné avec les gris et les blancs de toutes les nuances.
Le noir est une couleur !
Cette assertion servit de titre, en 1946, à l'une des premières expositions d'après-guerre organisée à la galerie Maeght, à Paris: Bonnard, Matisse, Braque, Van Velde et d'autres y mêlaient leurs pinceaux.
[Révélé au XIXe siècle par les sombres visions de Goya et de Victor Hugo, justifié par les fantasmagories informes, infernales et chimériques d’Odilon Redon, retrouvé par Manet dans les ombres de Velázquez, le noir fut la paradoxale aurore du XXe siècle, alors qu’il s’annonçait comme le crépuscule du siècle précédent, symboliste et romantique.
Et puis Matisse vint et l’affirma, le théorisa précocement, et le clama comme un mot d’ordre : le noir est une couleur.....]
extrait d'un texte de Dominique Païni, (il fut à sa tête pendant une courte période)
Noir : Histoire d'une couleur (podcast)
Noir. Couleur des ténèbres, de la mort et de l'enfer, le noir n'a pas toujours été une couleur négative. Au fil de sa longue histoire, il a aussi été associé à la fertilité, à la tempérance, à la dignité, à l'autorité. Et depuis quelques décennies, il incarne surtout l'élégance et la modernité. Du noir des moines et des pirates au noir des peintres et des couturiers, Michel Pastoureau, dans son livre noir retrace la destinée européenne et la symbolique ambivalente de cette couleur pas comme les autres.
Du noir des moines: la galerie se situe rue des Capucins !
Les amis de Joseph ne sont-ils pas en accord profond avec la dite couleur.
Si vous pensez que Joseph n'utilise qu'un seul pot de couleur noire je vous invite à regarder cette vidéo (amateur) tournée dans son atelier de Riedisheim, où ce professeur de physique, nous emmène dans sa galaxie. A 14 ans il suit avec passion l'alunissage d'Apollo 11. Depuis devenu adulte sa quête de la lumière est restée intacte.
Le marcheur de Compostelle, mystique et intellectuel, pose les questions de l'espace, de la création de l'univers et du Big Bang.
On assiste d'abord au noir profond, puis à l'allumage des étoiles, à la recherche du Graal.
Ses Monolithes noirs se dressent dans l'entrée de la galerie. Il faut grimper à la mezzanine
pour contempler des toiles où l'on voit des noirs brillants, des gris très clairs, des gris colorés de bleu, de rouge, des toiles de lumière, dont les structures de la matière animent
les toiles où scintillent les étoiles et la voie lactée. Des petites toiles alternent avec des séries, dans la même veine que les grandes créant des valeurs différentes avec la même force.
Ses colonnes sont bancales, comme les stèles chaotiques, des cimetières juifs
de Prague.
Sa dernière exposition de 2013 se veut la matérialisation du concept de matière noire, qui désigne la matière non visible indispensable à l'action de la gravitation.
Le regardeur se doit de laisser la couleur advenir, elle dynamise la surface de la toile,
sans austérité. La planète de Joseph Bey, son espace lunaire nous plonge dans des réflexions, sur l'immensité du monde et l'inanité des choses.
Jusqu'au 2 décembre 2015
Pour en savoir plus le catalogue de la FondationFernet Branca de l'exposition
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