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Les mains en l'air - 0/10

Par Aelezig

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Un film de Romain Goupil (2010 - France) avec Valeria Bruni-Tedeschi et des gosses divers et variés

Aucun intérêt.

L'histoire : Des mômes qui font les 400 coups, dont une petite fille tchétchène. Arrivée de la pouuuulice. Ses parents ne sont pas en règle, ils fuient. Milana, elle, est accueillie dans la famille de son meilleur ami. Et voili et voilou.

Mon avis : C'est un film qui traînait depuis fort longtemps sur notre disque dur ; on avait dû enregistrer ça du temps où on se fiait encore naïvement aux étoiles du Télé Loisirs. Là, j'ai quand même appelé la copine Gougueule, qui m'a dit... tiens... que la critique était très bonne. Pour la presse. Car pour le public, c'était une autre affaire. Comme le public a parfois des goûts de chiotte - disons-le tout net - nous avons tenté quand même.

On a tenu le coup 45 minutes, parce qu'on est vachement sympas. Le temps d'essayer de s'intéresser, de comprendre s'il y avait un message social, politique, si ça allait enfin démarrer et de s'habituer au jeu épouvanble de ces jeunes "acteurs"... Et lorsque un magnifique baillement commun puis des paupières lourdes nous ont convaincus qu'il n'y avait rien à tirer de ce truc, on a abandonné. 

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Bon, les critiques, donc, se montrent très zémus. Parce que le film dénonce la situation des sans-papiers et que ça vous fend le coeur, qu'ils disent. Un peu réducteur et un peu démago. Franchement, rien ne m'a touchée (Dieu sait si pourtant je suis sensible à ce genre de sujet), rien ne m'a fait rire, ni sourire. Or, d'après eux pourtant, c'est aussi très drôle. Il y en a même plusieurs qui évoquent La guerre des boutons... Alors là... Oui c'est clair : si j'aurais su, j'aurais pas venu ! Ah ah ah ! OK... je sors, elle était facile... Pour vous résumer la tendance de ces messieurs-dames, c'est : "L'énergie déployée par les jeunes interprètes, leur naturel, leur sens de la réplique sous-tendent le discours politique sans pour autant faire des Mains en l'air un film politique ! Romain Goupil est décidément un malin, doublé d'un vrai cinéaste." (Première). Yeah.

Le prix de l'ironie mordante revient par contre à l'un des très rares détracteurs : "Le rôle de l'icône anti-Sarkozyste revient à Valeria Bruni-Tedeschi, choix de casting révélateur du niveau de subversion du l'ensemble, aussi dérangeant qu'un groupe de rap de Neuilly." (Chronic'Art).

Les spectateurs (hourrah !) déplorent eux qu'on les prenne autant pour des imbéciles, avec un message politique gros comme une maison de bobo parisien, noyé dans un récit totalement ennuyeux et inintéressant.

Pour ceux qui ne savent pas : un enfant, même sans papiers, peut aller à l'école française, c'est même un droit inaliénable ; il est donc normal, dans le film, que la petite Milana soit accueillie dans cette famille. Si les parents sont expulsés, par contre... il est rare que les enfants restent seuls sur le territoire français. Comme on n'a pas vu la fin du film, on ne sait pas ce qu'il est advenu des parents de Milana. Comme c'est un film de bobos, ils ont sûrement réussir à leur faire obtenir leurs papiers à tous.

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Les Tchétchènes... un sujet qui aurait pu être passionnant, vu le regard totalement erroné - allez savoir pourquoi - que portent les Occidentaux sur cette minorité qui met un bazar sans nom en Russie depuis moult années. OK, Vladimir n'y va pas avec le dos de la cuillère, mais je me demande ce que feraient Hollande ou les autres... 

C'est une communauté d'environ 1.000.000 de personnes. Les territoires, non souverains, où ils vivaient, avec d'autres groupes plus ou moins nomades comme eux, sont annexés par l'Empire russe au début du XIXe siècle. Dès lors, une haine farouche les animent contre l'envahisseur chrétien qui prétend les commander. En 1922, l'état de Tchétchénie est créé par l'Union soviétique et leur laisse une large autonomie. Depuis toute cette époque, c'est d'abord et avant-tout une guerre de religion qui opose les Tchétchène et les Russes. Le président Eltsine s'est montré largement tolérant, et c'est à cette époque que les Tchétchènes les plus radicaux se sont alliés à des réseaux terroristes et tentent depuis d'imposer la charia sur le territoire. Puis les attentats ont commencé et une revendication de plus en plus affirmée d'indépendance... Depuis c'est la guerre civile. Les Russes veulent éradiquer le terrorisme car, comme partout, il y a une majorité de Tchétchènes qui veulent juste vivre en paix, mais ils sont obligés de taper fort pour déjouer et démonter d'innombrables projets d'attentats, et arrêter l'adhésion de plus en plus large à la charia (avec les conséquences que l'on sait sur la vie des femmes et des enfants). 

Oui, je défends les Russes. Je les connais depuis longtemps, et je connais le problème. Ils ne sont pas tout blancs ; dans aucune guerre les protagonistes sont tout blancs. Mais qu'on cesse de dire que les Russes massacrent le peuple tchétchène, ils luttent depuis des décennies contre le terrorisme, et ce n'est pas facile. Imaginez qu'en France, nous ayons un département entièrement musulman, dont un groupe veut imposer la charia et balance des bombes sans cesse sur Paris, ou d'autres villes. Imaginez... Que faire ? On lui laisse son indépendance et il devient un état islamique ? Ou on tente d'empêcher les terroristes de nuire, comme on essaie de le faire en ce moment contre le Daesh ? 

Tout le problème est là...

Alors pitié, un peu d'indulgence pour Vladimir !

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Manifestation anti-Charlie à Grozny, capitale de la Tchétchénie, janvier 2015

Les Tchétchènes qui débarquent chez nous sont bien sûr ceux qui fuient cette guerre et on peut les comprendre. Mais beaucoup sont bien contaminés par la "charia", qui pèse de plus en plus lourdement là-bas. Mes copines infirmières me racontent souvent des galères avec des Tchétchènes qui arrivent pour se faire soigner, mais ne veulent pas l'être par les femmes, imposent leur menu à l'hôpital, exigent des interprètes et bouleversent toute l'organisation pour la prière. Je ne suis pas raciste, je suis juste énervée par les gens qui ne respectent pas la tranquillité des autres, quelqu'ils soient... et ça peut commencer par celui qui me colle sa serviette juste à côté de la mienne à la plage.

Purée... je suis sûre que je ne vais pas me faire des copains, mais tant pis, c'est dit... et puis vous n'aurez qu'à vous moquer, comme font mes copains en me traitant de sale bolchévique... ah ah ah ! Spassiba !

Il y en a une qui va être contente, c'est mon amie Sacha, qui en a par-dessus la tête qu'on critique son pays sans cesse et sans savoir...


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