173 infractions liées à la pêche ont été enregistrées par la station maritime de Ténès depuis le début de l'année en cours jusqu'à la fin du mois d'octobre dernier, a-t-on appris de source fiable.
Il s'agit en fait d'infractions en relation avec la pêche en zone interdite, de poisson n'ayant pas la taille marchande ou l'utilisation de moyens de pêche non conventionnels. Quant aux infractions liées à la navigation maritime, notre source fait état de 87 affaires traitées par les services maritimes puis transmises à la justice.
Cela concerne des pêcheurs sans fascicules ; de moyens de sécurité à bord des embarcations (petits-métiers, sardiniers ou chalutiers) faisant défaut et quelquefois la pêche en zone de mouillage. Par ailleurs, de par ses activités comme gendarme de la mer, les gardes-côtes qui ont un rayon d'action de 120 km de côte ont relevé deux cas de pollution. Il s'agit généralement de patrons de pêcheurs qui ne prennent pas assez de précautions pour vidanger leurs moteurs et par conséquent polluent la mer par les huiles usagées.
Une autre mission dévolue aux gardes-côtes, celle d'intercepter toute embarcation en mer n'ayant aucun document ni autorisation. Il s'agit en fait de harraga. Au total, durant la période sus-citée, les gardes-côtes ont intercepté 7 embarcations ayant à leurs bords 73 personnes dont la moyenne d'âge oscille entre 20 et 30 ans. Généralement ces candidats à l'immigration clandestine sont auditionnés par les services de la station maritime puis remis à la justice.
Des peines de prison ferme (6 mois) sont prononcées à l'encontre des récidivistes, note notre source. Quant à ceux qui sont appréhendées pour la première fois, une amende de 2 millions de centimes leur est infligée. A souligner que comparativement à 2014 où les gardes-côtes ont intercepté 31 harraga qui tentaient de rallier les côtes espagnoles, on peut dire qu'il y a une recrudescence du phénomène car leur nombre a plus que doublé au cours de cette année.
Par ailleurs, concernant les agressions du domaine public maritime national, les services de la station maritime de Ténès ont relevé une infraction concernant une construction illicite d'une digue pour un abri à la plage est de Traghnia ( à environ une dizaine de km à l'est de Ténès) avec utilisation du matériau du site (enrochements et tout venant de mer).
Le mis en cause dans cette affaire risque, selon le code pénal maritime, entre 6 mois et une année de prison en plus d'une amende allant de 100 à 500 mille dinars conformément à l'article 43 de la loi 02/02 du 5/02/2002 portant protection et valorisation du littoral.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5221127