Alors que je passais une soirée entre amis, nous avons reçu un premier SMS nous demandant de regarder les infos. Nous n'avons pas fait attention. Puis, ma soeur m'a envoyé le même SMS me demandant de regarder d'urgence les chaînes telles que BFM ou Itélé. Là, ma curiosité s'est pointé, sans prévenir j'ai allumé la télé, mis la chaîne et nous sommes tous restés choqués.
"Attentats à Paris, au moins 60 morts"
Déjà ce nombre m'avait fait peur, je vous laisse imaginer mon état lorsque ce nombre augmentait d'heure en heure. Là, une petite voix dans nos têtes nous a hurler : "Apelles ceux et celles que tu connais là bas", chose que j'ai commencé à faire. Heureusement pour moi, personne n'est dans la liste des victimes. Ce n'est pas le cas d'une amie, toujours sans nouvelles de son père, mais qui n'était pas présent dans les lieux touchés.
Commence alors de nombreuses discussions autour de cet acte de barbarie. Je me suis jetté en parralèle sur Twitter et depuis vendredi soir, je retweete les annonces de personnes disparues, malheureusement transformées maintenant en acte de décès. A force de voir leur visage si souriants, si beaux, si jeunes pour certains, je me suis attachée à eux, sans les connaître.La nuit du vendredi au samedi a été très courte. 2h30/6h30. J'avais peur d'aller dormir, de louper d'autres attaques, d'autres évènements importants, j'avais l'impression d'abandonner ceux qui sont dans la détresse. Après, j'ai réalisé que j'étais impuissante face aux évènements. A part retweeter, montrer ma compassion aux victimes et leurs proches, que puis-je faire ?
Bien sûr, je vais donner mon sang la semaine prochaine, une très belle occasion de reprendre ce don. Mais est-ce suffisant ? Pas à mes yeux.
Quelles sont les conséquences ?
Après une très longue discussion avec mon homme et un ami, je ne viendrais pas à Montreuil début décembre, ainsi que Manon du blog Manon et les livres.
Pourquoi ?Manon étant mineure, je ne veux pas prendre le risque que sa vie se stoppe si jeune et bien entendu, je me range du côté de son père.
En ce qui me concerne, je me suis dit que je pouvais y aller, je le veux. Mon homme n'est pas de ce point de vue, il craint des représailles (d'ailleurs confirmées par Daesh) dans un salon regroupant autant de monde. Il ne souhaite pas que je fasse deux orphelins pour "si peu". J'entends son point de vue et je vais respecter sa volonté. Trois semaines après ce massacre, je pense que c'est trop tôt. Je tenterais l'an prochain.Cette réaction peut être lâche, idiote, je devrais continuer à vivre. J'entends et je continue de vivre, je vais profiter de mes enfants, mon homme et ma famille sans pour autant prendre de gros risques. Je me sens obligée de donner des explications car j'ai eu l'impression d'être trouillarde.
Ce drame peut réellement rapprocher les français, tous les français. J'entends par là les presonnes nées sur le sol français ou ceux et celles qui méritent cette nationnalité, ceux et celles qui s'intègrent. Toutes religions confondues, car les terrorsites n'ont pas de religion, n'ont pas de coeur, n'ont pas d'âme, n'ont aucune raison de vivre à nos côtés.
Je refuse de voir des amalgames. Les musulmans ne sont pas des terroristes ! J'ai des musulmans dans mon entourage et je refuse qu'on leur fasse du mal à cause de connards suicidaire ! (Excusez mon langage).En Janvier, j'étais Charlie. Car ils ont touchés à notre liberté d'expression, ils ont perdus car nous continuons de nous exprimer sans peur.
En Novembre, je suis Paris, je suis la France, je suis libre. Ils ont attaqués nos moments de plaisir : Concert, bar, restaurant. Pour eux, ceux sont des activités "perverses" et interdites. Mon dieu, que leur vie doit être triste.La notre doit continuer, notre gouvernement doit réagir très rapidement pour que nos morts ne le soit pas en vain.
Une pensée pour eux, leurs familles, leurs proches ...