Cher lecteur, une fois n’est pas coutume, tu vas trouver du spoil dans mes chroniques, celles concernant Le trône de fer. J’ai décidé d’entrer dans les détails pour chaque volume car je trouve cela bien plus intéressant et à chroniquer et à en discuter avec toi. Maintenant, libre à toi de t’y aventurer… à tes risques et périls.
Titre : Un festin pour les corbeaux (Le trône de fer : tome 12, 3e partie sur 3 de « A feast for Crows, intégrale 4)
Auteur : G.R.R. Martin
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut.
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Les nouvelles voyagent : la sœur cadette des Stark pourrait être encore en vie : Brienne part à sa recherche. Cersei apprend que les Fer-Nés ne veulent pas se laisser faire, elle qui est entourée par une équipe d’abrutis finis, ne peut vraiment compter que sur elle-même. Une prophétie formulée lors de sa jeunesse lui revient en mémoire et elle fera tout pour qu’elle n’ait pas lieu et elle va se mettre en bien mauvaise posture.
Même son frère a quitté la cour, pour reprendre Vivesaigues en délogeant Le Silure. Cat de Canaux de Braavos tente de se fondre dans la masse et de devenir une oreille. Sam quitte les Corbeaux, en compagnie de Vère, pour atteindre les côtes de Dorne puis La Citadelle. Arianne Martell se trouve en mauvaise posture, elle pense être le centre des projets machiavéliques de son père. Littlefinger met en place ses plans, avec une lente certitude et continue dans les surprises pour Alayne.
« Un festin pour les corbeaux » est la dernière des trois parties qui constituent le quatrième volume « A feast for crows ». Avec cette séparation nord/sud, l’ensemble parait moins épique. L’action est très centrée sur Port-Réal et des personnages nous manquent.
Du côté des personnages, nous avons quelques parties intéressantes avec Arya et Samwell. Le perfide Littlefinger commence tout juste à s’échauffer au vu des décisions prises aux Eyrié.
Cersei est totalement à la ramasse : elle a quelques crises de folie et je pense notamment à son fameux rire. Margaery la définit comme une « espèce d’odieuse garce infâme et pourrie d’intrigues ». À l’inverse, la tournure des événements de Jaime est intéressante : il a décidé de ne plus compter sur sa sœur et rassemble tout son bon sens pour agir.
Réprimer son hilarité n’était plus possible. Les lèvres de Cersei laissèrent exploser un rire qui retentit jusqu’au fond du couloir.
On retrouve Cat des Canaux et aussi Arianne, un personnage secondaire que j’ai aimé retrouver. Il y a aussi cette autre femme, Brienne, qui se retrouve dans la désillusion la plus totale, coincée dans son statut atypique de femme chevalier et par les desiderata de son père.
La lecture du cycle est régulière mais lente ce qui s’avère un exercice un peu difficile pour la mémoire. Surtout que Martin ne facilite pas les choses (d’autres écrivains ayant pléthore de personnages sous la plume s’en sortent beaucoup mieux). On sent qu’on se trouve sur la fin d’un tome car le récit nous retient un peu plus en haleine.
Ceci dit, l’intrigue a un déroulement engourdi et est diluée dans des quêtes secondaires. Je rejoins certains lecteurs qui considèrent que l’auteur écrit surtout pour lui.
Braavos ne possédait que trois variétés de temps ; vilain avec le brouillard, pire avec la pluie, détestable avec les giboulées givrantes. Il arrivait toutefois que de loin en loin survienne un matin où l’aurore apparaissait toute bleue et rose et où l’air avait une acuité vivifiante et salée. C’étaient là les jours favoris de Cat.
Quelques prophéties tentent de se confirmer : « Né dans le sel et la fumée » par l’Archimestre Aemon, concernant Daenerys et le trône ; celle faite par la maegi à Cersei, dans laquelle il est dit qu’elle sera détrônée par une reine plus jeune.
Je m’amuse de quelques passages : l’erreur de traduction de la famille « Poulet » (pour Fowler en version originale), ce qui me fait autant marrer que la grande/géante Seiche au lieu de « kraken » pour le blason des Greyjoy ; et puis je pense à décerner un prix pour le costume-le-plus-ridicule-pour-descendre-des-Eyrié, celui du petit Robert : costume bleu ciel, chaîne en or ornée de pierres de saphir et évidemment, un long manteau en peau d’ours blanc qu’il faut que tout le monde soulève pour éviter qu’il ne traine sur le sol. La tenue recommandée par Martin pour voyager en quiétude durant l’hiver.
Avec « Un festin pour les corbeaux » de G.R.R. Martin, tome 12 du Trône de fer, nous finissons notre périple au Sud du Royaume des sept couronnes. L’intrigue semble voguer sur les paroles des prophéties et aussi parfois se perdre sur des quêtes secondaires ; avec des personnages ou des passages d’histoire difficiles à se remémorer. Certains protagonistes sont en mauvaise posture alors que d’autres tentent de faire face. Au prochain volume, nous partons dans le Nord.
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Souvenir de lecture : Un mandat de « Main » relativement court.
Dans le chaudron :
¤ Tous les tomes du Trône de fer
¤ La couronne des sept royaumes de David B. Coe (une saga tout pareil que le Trône de fer, mais que j’ai largement préféré)
Notre lecture est toujours commune : Pitiponks a rejoint notre troupe mal troupée composée d’Eirilys, Emma666 et d’Hécléa.
Le chat du Cheshire a aussi eu un peu peur lors de la descente des Eyrié (et il y a de quoi).
Illustrations : #01 par Kyupons, #02 par Anndr, #03 par Picolo-kun, #04 par Ertacalitnoz, #05 par Cabepfir, #06 par Leelian.
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