Lettre au néant… Chers et chères barbares, Vendredi 13 no...

 Lettre au néant…

Chers et chères barbares,

Vendredi 13 novembre vous avez une fois de plus fait parler de vous. La question dès lors se pose : était-ce vraiment nécessaire ? Avez-vous, tel l’artiste maudit et déchu, tant peur que l’on vous oublie ? Mais voyons, comment omettre votre présence putride et comment oublier que vous nous pétrissez les nerfs de votre incommensurable connerie ? Ne souhaiteriez-vous pas une bonne fois pour toutes vous dégoter d’autres activités plus, comment dirais-je, ludiques, intelligentes, voire utiles à la société ? Que diriez-vous par exemple d’aller jouer sur l’autoroute à une heure de pointe ? Ou entamer un voyage anthropologique au cœur d’une tribu cannibale ? Ou tenter de faire de la plongée sous-marine mais sans équipement ? Cela pourrait être fort sympathique et divertissant, non ? Je suis persuadée que vous vous amuseriez comme des petites folles et pendant ce temps vous nous foutriez la paix… La paix, tiens, voilà un joli mot qui visiblement ne fait et ne fera jamais partie de votre vocabulaire. Peut-être l’achat d’un dictionnaire pourrait-il contribuer à élever légèrement votre quotient intellectuel qui pour le moment s’apparente à celui d’un veau de mer…

On aime bien jouer au gros bourrin hein ? C’est rigolo, on tue des gens, on viole, on pille, on réduit à néant, on conchie la culture, on ruine des sites historiques, on brûle des livres, on massacre, on torture… Bah oui c’est sympa tout ça, on s’amuse bien…  Au nom de quoi déjà ? Ah oui, au nom de la religion, suis-je sotte ! Permettez-moi de me montrer quelque peu dubitative. Rien dans vos actes fous, sociopathes et innommables n’a de rapport avec la religion. RIEN. Et, même enlisés dans votre marécage d’inconscience et de crétinerie, au fond de vous-même – mais alors bien au fond ؘ– vous le savez, j’en suis sûre (quoi que…). Voyez-vous, vous n’êtes qu’une horde de malades mentaux assoiffés de pouvoir, d’argent et de sang. Des pantins décérébrés pas même foutus de savoir pourquoi ils se battent, de situer les tenants et les aboutissants d’une telle haine gratuite, absconse et méprisable. Vous nous abreuveriez de discours assimilables, d’arguments valables, vous nous éclaireriez d’une lumière d’intelligence aveuglante, d’une conscience politique aiguisée, à la rigueur, ma foi, faisons la guerre, pourquoi pas. Combattre d’égal à égal, cela me semble plutôt juste et raisonnable. Mais avez-vous simplement remarqué, comme ça en  passant, que vous incarnez prosaïquement la bêtise la plus pure et dure, la bêtise folle et sauvage ? Vous êtes le symbole de l’idiotie cruelle, consternante, et il n’y a qu’à vous qu’on ne l’a pas dit, c’est tout de même fort dommage… Ce manque de discernement et de jugement du bas du front qui s’ennuie, qui a trop joué à des jeux vidéo abjects et débilitants et qui a oublié d’ouvrir des livres, de visiter un musée ou de se rendre au théâtre… Et savez-vous qu’on ne combat pas la grossière ignorance ?… On l’éradique.

Que se passe-t-il du côté de Neuneu Land ? On veut jouer à la bataille parce que vivre simplement ensemble c’est nul ? Parce que la différence c’est pas bien ? Parce que l’ouverture et la tolérance c’est trop naze ? Mais il faudra vous y faire les demeurés, il reste encore dans ce pays énormément de gens qui ne plieront jamais et continueront à vivre quoi qu’il advienne. Qui continueront à vivre, à rire, à chanter, à se trémousser, à faire la fête, à découvrir, à apprendre et à avancer ensemble. Je ne parle pas d’amour voyez-vous, ce discours démago et « bisounoursien » m’insupporte. Parce que l’amour n’arrête pas et n’arrêtera jamais les balles de l’aliénation. Je parle de résistance. N’oubliez jamais ce mot, RÉSISTANCE… Vous êtes l’OPPROBRE de ce monde, l’IVRAIE de cette planète, la MOISISSURE de cette galaxie…

Je vous emmerde bien tendrement et vous bombarde de mon dédain le plus doux…

Bien à votre connerie.

Si on mettait les livres sur orbite

PS : en hommage à toutes les victimes innocentes j’écouterai encore et encore du bon rock’n’roll diablement crasseux et qui tâche… Ne vous en déplaise…