Magazine Culture

Eugene boudin

Publié le 19 novembre 2015 par Aelezig

z42

Eugène-Louis Boudin est un peintre français né à Honfleur (Calvados) le 12 juillet 1824, mort à Deauville (Calvados) le 8 août 1898. Il fut l'un des premiers peintre français à saisir les paysages à l'extérieur d'un atelier. Grand peintre de marines, il est considéré comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme

Son père est marin sur les bateaux assurant la liaison Le Havre - Hambourg ; sa mère est femme de ménage sur les mêmes bateaux. Il a un frère et une soeur. En 1835, sa famille déménage au Havre. À dix ans, il travaille comme mousse, puis son père l'établit comme commis chez un imprimeur, puis chez un papetier. Il travaille ensuite comme assistant dans une boutique de papetier-encadreur

En 1844, alors âgé de 20 ans, Eugène Boudin fonde avec un associé sa propre boutique de papetier-encadreur où il expose les œuvres des artistes de passage. Dans le cadre de son travail, il entre ainsi en contact avec des peintres des environs associés à l'Ecole de Barbizon, notamment Constant Troyon, Eugèn Isabey ou des artistes comme Baudelaire. Eugène se met alors à dessiner, puis à 22 ans – encouragé par Jean-François Millet et Thomas Couture, il abandonne le monde du commerce et se lance dans une carrière artistique. Il suit des cours à l'école municipale de dessin du Havre et ne se consacre alors plus qu'à la peinture.

1874 rivage de portrieux

En 1851, grâce au soutien du journaliste Alphonse Karr ainsi que de Constantin Troyon, de Thomas Couture et du conservateur du musée du Havre Adolphe-Hippolyte Couveley, il reçoit du conseil municipal du Havre une bourse d'étude afin d'aller étudier la peinture à Paris pendant trois ans. Le 30 juin 1851, il rejoint donc la capitale et étudie la peinture au sein de l'atelier d'Egène Isabey ainsi qu'au Louvre où il s'inscrit comme élève copiste. Eugène Boudin y réalise des copies de peintures de maîtres (notamment hollandais et flamands) pour quelques amateurs, ce qui lui permet d'approfondir son apprentissage. Il produit également de nombreuses natures mortes entre 1853 et 1865, genre fort apprécié des bourgeois de l'époque.

Dès 1855, il adopte un rythme de vie particulier passant ses hivers à Paris et ses étés en Normandie à Honfleur, tout en séjournant régulièrement en Bretagne à Douarnenz, Tréboul et ses environs. À Portrieux, il peint les bateaux terre-neuvas.

Boudin fait sa première exposition en 1857 à Paris et la même année il parvient à vendre une vingtaine de ses toiles à l'occasion d'une vente aux enchères au Havre.

Au cours de l'année 1859, le peintre – alors âgé de 35 ans – expose sa première toile au Salon à Paris : Un pardon à Saint-Anne-la-Palud. Il se fait remarquer pour ses atmosphères et ses pastels originaux. Il se lie d'amitié avec Gustave Courbet. Il rencontre aussi le peintre hollandais Johan Barthold Jongkind et surtout Claude Monet qu'Eugène Boudin initiera à la peinture en plein-air, notamment lors des séjours à la ferme Saint-Siméon à Honfleur où se retrouvent régulièrement de nombreux peintres parisiens et normands. Monet dira de lui "Si je suis devenu peintre, c'est à Boudin que je le dois" car son maître et ami lui apprend "à voir et à comprendre".

En 1862, alors qu'il est fatigué de réaliser des œuvres de commandes pour vivre difficilement de son art, il assiste à la naissance de la mode des bains de mer et à la création de Deauville, nouvellement desservie par le chemin de fer. Il a alors l'idée en voyant les estivants de la bourgeoisie et de la noblesse parisienne flâner sur les plages des stations balnéaires normandes de représenter ces mondanités et ces élégantes. Ces scènes de plage ne rencontrent pas le succès du public qui juge ses peintures voyeuristes et bâclées mais attirent l'attention des critiques et des artistes d’avant-garde. "On aime beaucoup mes petites dames sur la plage", écrit-il par exemple en février 1863 à son ami Ferdinand Martin, "d'aucuns prétendent qu'il y a là un filon d'or à exploiter". Mais dans ces peintures mondaines, la véritable quête du peintre reste la recherche de la lumière. Boudin aspire avant tout à "chercher son rayonnement, la fulguration, la condenser, la poursuivre dans sa chaleur". En témoigne la composition des tableaux où le ciel occupe toujours une très large bande supérieure.

Le 14 janvier 1863, Eugène Boudin se marie avec Marie-Anne Guédès. 

1895 place st marc

Le 25 mars 1868, Boudin organise une vente publique de ses œuvres, ce qui lui rapporte quelques revenus et donne lieu à des critiques élogieuses venues du milieu des peintres mais aussi d'Emile Zola, qui voit en lui "un peintre qui a le sens des horizons humides, de l'eau et des tâches vibrantes que fait une toilette de femme sur un ciel gris." L'année est consacrée en grande partie à la réalisation d'une commande du couple Rosenlecher, propriétaires du château de Bourdainville, dont Boudin doit réaliser l'intégralité du décor de la salle à manger.

Fuyant la guerre franco-prussienne, Boudin séjourne à Bruxelles fin 1870 sur l'invitation de Gauchez, marchand Bruxellois. Il poursuit ensuite son travail de peintre de marine et séjourne plusieurs fois à Fervaques, dans l'arrière-pays bas-normand, chez son ami le Docteur Jaquette.

En 1874, il participe à la première exposition « impressionniste », qui se tient à Paris dans les studios du photographe Félix Nadar. Par la suite, les expositions impressionnistes se tiendront dans les locaux du marchand d'art Paul Durand-Ruel.

À partir de cette date, il passera pour un des précurseurs de ce mouvement, bien qu'il ne se considérât jamais lui-même comme un grand innovateur. Sa réputation grandissante lui permit d'effectuer de nombreux voyages dans les années 1870. Il visita notamment les Flandres, les Pays-Bas, le sud de la France ainsi que l'Italie.

Il continue d'exposer à Paris et reçoit la médaille de la troisième place du Salon de 1881 avec son œuvre La Meuse, à Rotterdam. En 1886, plusieurs de ses œuvres apparaissent à la grande exposition impressionniste organisée à New York par Durand-Ruel. Il obtient ensuite la médaille d'or lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889 avec les deux toiles qu'il expose : Un coucher de soleil et Marine et Les Lamaneurs. La même année, son épouse décède le 24 mars.

1864 plage de trouville

Vieillissant et marqué par la perte de sa femme, Boudin séjourne dans le midi chaque hiver à partir de 1890. Le climat lui permet, peintre de plein air, de travailler tous les jours, et il y apprécie les "splendeurs de la lumière". Boudin séjourne à Saint Valery en 1891 et immortalise la ville et la baie dans une soixantaine de tableaux. Il s'installe en 1892 à Villefranche-sur-Mer, sur la côte d'Azur. La même année, Eugène Boudin est nommé chevalier de la Légion d'honneur. La décoration lui est remise par le peintre symboliste Pierre Puvis de Chavannes qui l'a par ailleurs convaincu de rejoindre la Société nationale des beaux-arts. Il entreprend des voyages réguliers à Venise jusqu'en 1895 en quête d'inspirations.

En 1898 – alors qu'il est à Paris et se sent défaillir – il demande à mourir « face à la mer » et se fait transporter à Deauville. Il décède le 8 août au matin. 

Eugène Boudin est un peintre marin, expert en matière de rendu de tout ce qui est lié à la mer et à ses rivages. Il peint notamment de nombreux tableaux décrivant la vie des pêcheurs sur les ports et les marchés ; ainsi que celle des familles bourgeoises du XIXe siècle sur les plages de Normandie. S'il ne rencontre un succès public relatif qu'à l'approche de la soixantaine, son travail de peintre d’avant-garde est reconnu par les critiques et peintres impressionnistes dès les années 1870, les collectionneurs se mettant dès lors à acheter ses tableaux de paysage ; mais c'est surtout à partir de 1929, année qui voit Jeanne Lanvin acheter une de ses toiles, que le succès et la reconnaissance lui sont définitivement assurés.

L'importance du ciel et des effets atmosphériques dans ses peintures lui vaut d'être surnommé le « roi des ciels » par le peintre français Camillel Corot et le « peintre des beautés météorologiques » par Charles Baudelaire. Ce peintre des paysages attache en effet une grande importance au soleil, aux nuages, au ciel et à leurs effets changeants sur le paysage en mouvement. Baudelaire écrit même : « La légende cachée avec la main, vous devineriez la saison, l'heure, le vent. » Dans une courte biographie qu'il rédige en 1887, Boudin évoque son ambition d'avoir eu une « petite part d'influence dans le mouvement qui porte la peinture vers l'étude de la grande lumière, du plein air et de la sincérité dans la reproduction des effets du ciel... »

Au cours de sa vie, il aura peint près de 4500 tableaux et laissé autant de dessins, pastels et aquarelles. C'est le Musée d'art moderne André-Malraux du Havre qui possède la plus grande collection de tableaux de Boudin, avec 224 peintures dont de nombreuses esquisses et études, toutes exposées. 

1897 trouville marée basse

Sa correspondance nous offre l'image d'un homme passionné, acharné au travail jusqu'au l'étourdissement, mais humble et souvent insatisfait de sa production, cherchant sans cesse à s'améliorer et toujours prompt à vanter le talent d'autres peintres.

D'après Wikipédia


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aelezig 127315 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte