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Fluctuat Nec Mergitur - The Lobster

Publié le 20 novembre 2015 par Picotcamille @PicotCamille

Suite au mail très gentil d'une personne suivant ce blog, je me suis dit que peut-être il fallait que je vous donne des nouvelles. Au moins vous dire que ça allait, que j'étais en vie, aussi bête que ça puisse paraître, et que tous mes amis vont bien. J'ai beaucoup de chance.

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© Instagram Joann Sfar

Lundi soir, j'ai été voir The Lobster de Yorgos Lanthimos. Je n'en pouvais plus de rester chez moi (en faisant une sieste, j'ai rêvé que j'allais faire une sieste, je me suis dit stop) et quand ma copine Rock & Doll m'a proposé un ciné, j'ai accourue. 

En plus le film a gagné le Prix du Jury au festival de Cannes (2015). Mon BFF l'avait vu et en était sortie très emballé. Du coup je dis banco!

On pourrait dire que le film est une dystopie, c'est à a dire le contraire de l'utopie, dans une société imaginaire difficile ou impossible à lire, pleine de défauts et dont le modèle ne dois pas être imité (exemple: 1984 d'Orwell). D'ailleurs il y a en ce moment à la médiathèque Françoise Sagan, une table remplie d'œuvres sur la dystopie pour la sortie du dernier Hunger Game au quatrième étage.

Donc on suit David (Colin Farrell), un homme qui vient de perdre sa femme dans une société où il faut absolument être en couple. Il part alors dans un hôtel pour rencontrer d'autres célibataires comme lui. Seulement on est loin, très loin d'un club Med qui sent le soleil, le sexe et la piña colada. C'est plus un internat avec uniforme, horaires aménagés et chasse aux solitaires (des rebelles qui vivent dans les bois). David a une quarantaine de jours pour trouver une partenaire, une fois le temps écoulé il sera transformé en l'animal de son choix.

TheLobster

Disons le franchement, je crois que je n'ai pas apprécié ce film à sa juste valeur sur le coup. Les évènements du week-end, l'atmosphère qui s'en est dégagée, je n'étais pas dans les meilleurs conditions. Alors avec un peu de recul, je peut être plus objective sur ce que j'ai vu.

The Lobster est un très beau film. D'abord par sa réalisation, les images sont très belles, vraiment construites. L'utilisation des couleurs, de la lumière naturelle donne vraiment une identité au film. J'ai surtout beaucoup aimé toutes les questions que le film nous pose. Je trouve que le film met juste ce qu'il faut de fantastique pour nous interroger.

Le jeu des acteurs est particulier. Pour simplifier on pourrait dire qu'ils jouent "mal" mais ce serait passer à côté de tout le film. J'avoue que leur jeu n'a pas arrangé mes nerfs au moment du visionnage mais passons. Car ces personnages ne sont pas humains, ils n'ont aucunes émotions personnelles et leur comportement est uniquement motivé par la recherche d'un partenaire. De plus, on ne sait rien d'eux. La plupart n'ont pas de prénom et ont simplement une caractéristique, exemple: la jeune fille qui saigne du nez, la dame aux petits gâteaux, etc. Et quoi de plus difficile que de faire tomber amoureux des gens qui n'ont qu'un attribut pour toute personnalité. Surtout qu'aux yeux de la société, pour qu'un couple soit viable il doit avoir une distinction commune, exemple: les deux partenaires doivent boiter. 

Et c'est génial, parce qu'à vouloir théoriser le sentiment amoureux, lui donner des règles, Yorgos Lanthimos nous en donne une des plus belles définitions. Du meilleur comme du pire. Je ne préfère pas trop en dire, pour vous laisser la surprise. Hormis les renseignements que mon BFF m'avait donné je n'avais aucun autre élément de connaissance sur le film. Et je crois que ça a été un atout pour l'immersion, même si sur le coup ça a été difficile. Mais quelque part je me dit que c'est la preuve que le film est bon, puisqu'il ne m'a pas laissé indifférente.

Pour finir, The Lobster est un film à voir, c'est un beau film, avec des passages drôles, tristes, une tension rudement bien exploitée. Le film est assez lent, personnellement je trouve que ça renforce la tension et ça ne me dérange pas.

Allez-y donc! Et prenez bien soin de vous.


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