Magazine Culture

Celles de la rivière de Valérie Géary

Par Karine Simon @karine59630

Le 23 novembre 2015

Synopsis :

La femme qu’emporte la rivière Crooked flotte entre deux eaux. Sur la rive, deux fillettes qui jouent dans l’après-midi ensoleillé. Elles sont les premières à découvrir le corps et, soudain, leurs jeux cessent. Leur enfance bascule dans la dureté du monde des adultes. La veille, leur père les a laissées seules suffisamment longtemps pour qu’elles puissent le croire coupable de meurtre. Pour ne pas le perdre, comme elles ont perdu leur mère quelques semaines auparavant, elles décident de mentir sur son emploi du temps… et resserrent bien malgré elles les mailles du soupçon autour de lui, le livrant en pâture à une petite ville dont les préjugés et les rancunes lui laissent peu de chances…

couv63051264

400 pages

Mon avis :

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les Editions Mosaïc pour leur confiance. J’ai été ravie de pouvoir recevoir ce livre en partenariat, car oui, je vous le dis tout de suite, j’ai énormément apprécié ce polar en particulier pour son ambiance et pour ses personnages principaux que sont Sam & Ollie.

Ces deux dernières viennent de perdre leur mère, et par conséquent, elles sont parties vivre « à l’essai » avec leur père. Sam a l’habitude de se rendre chez son père tous les étés, ce qui n’est pas le cas d’Ollie, la plus jeune. Leur père est une personne qui vit presque en autarcie, coupé du monde. A part un couple d’amis qui lui loue un bout de terrain pour vivre, il ne fréquente personne. Il vit dans la nature, dans un tipi, au milieu de ses abeilles, puisqu’il est apiculteur. On le surnomme Ours, et ça lui va très bien.

Sam & Ollie sont très fragile, en particulier Ollie qui possède un don particulier, celui de voir les morts. Elle voit donc sa mère, ce qui la perturbe grandement, et lui fait peur. Elle ne parle plus à cause de ça.

Un jour, peu de temps après leur arrivée chez leur père, les filles se rendent à la rivière, comme souvent. La-bas, elles découvrent le corps d’une femme. Très vite, les soupçons des autorités, et des habitants du coin, se dirigent vers Ours. Il est différent, il vit seul, il ne se mêle jamais aux autres, il doit avoir des choses à cacher, c’est un sauvage… En voulant protéger son père, Sam, va finir par faire accentuer les soupçons vers ce dernier. Tout l’accuse.

Elle va alors commencer à mener son enquête de son côté, en accordant sa confiance à certaines personnes, à tort ou à raison. Ollie va s’apercevoir des erreurs de sa sœur, elle voudra l’avertir à sa manière, mais tout ça c’est bien compliqué, quand on ne peut pas parler.

J’ai aimé l’écriture de l’auteur, et l’alternance des chapitres qui s’articulent à chaque fois autour d’une des sœurs.

Même si j’ai deviné le fin mot de l’histoire bien avant la fin, et le coupable, ça ne m’a pas dérangé plus que ça. Ce roman aurait pu être un coup de cœur, mais il m’a manqué un petit quelque chose à la fin, une sorte d’épilogue, car pour moi, des questions restent en suspens.

En bref, j’ai passé un excellent moment avec ce roman à l’ambiance sombre qui nous rappelle que bien souvent, il ne fait pas bon à vouloir être trop différent. Les apparences sont souvent trompeuses.

A découvrir aux Editions Mosaïc depuis le 4 novembre 2015.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Karine Simon 2997 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines