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Un cri étranglé, Anne Perry

Par Maliae

novembre 24, 2015

Un cri étranglé, Anne Perry
Résumé : De quoi peuvent bien être coupables un père et un fils de la bonne société londonienne pour mériter la sanglante correction qui leur a été infligée dans un des quartiers les plus sordides de la ville ? Au vu des témoignages, le sergent Evan semble très vite penser que le fils, Rhys Duff, toujours entre la vie et la mort, et incapable de parler ou d'écrire pour raconter les faits, n'est pas aussi innocent qu'il y paraît.

Avis : Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre de la série William Monk et ça commençait à me manquer. Je me suis donc attaquée à ce tome là, et j'l'ai trouvé pas mal tragique (ils le sont tous d'une certaine façon) et il m'a rendu franchement triste, particulièrement la fin. Mais je vais plutôt vous parler du début. On retrouve Evan, le petit policier qui a déjà rendu service à Monk dans d'autres tomes et que j'aime bien, qui va être confronté à un meurtre horrible dans un des quartiers mal famé de Londres où la pauvreté côtoie la violence tous les jours. Il va réussir à sauver l'une des deux personnes qu'il retrouve, il s'agit de Rhys et autant dire que je l'ai adoré ce jeune. Je sais pas pourquoi, sa passion pour les livres, pour les voyages, peut-être sa souffrance, mais il m'a plu. Il a plu aussi à Esther d'ailleurs. Ça avait l'air d'un garçon très bien mais qui avait vécu une énorme souffrance dont il arrivait pas à se débarrasser le pauvre.

J'ai dévoré ce bouquin, j'ai adoré tous les passages avec Hester, peut-être un peu moins l'enquête d'Evan et celles de Monk (qui lui est engagé parce que des hommes violent et tabassent des prostitués dans un autre quartier, lui aussi mal famé), mais ça restait des très bons moments de lecture.

Ce que j'aime avec Anne Perry c'est comment elle nous dépeint la condition des femmes à cette époque (particulièrement des femmes, mais ici on fait aussi face à la misère). Le livre tourne autour de viols sur des prostituées, mais la police ne veut rien faire car pour la société, des femmes qui se vendent ne récoltent que ce qu'elles méritent si elles se font violer. C'est une manière horrible de penser, d'autant plus que certaines n'ont pas le choix. CA m'a rendu furieuse vraiment de voir que personne ne leur viendrait en aide, et surtout pas la police. Monk aussi d'ailleurs a trouvé ça horrible, c'est pour ça qu'il se bat tout au long du livre (ou presque) pour faire éclater la vérité.

Bien entendu on se doute que les histoires vont vite s'entrecroisés. Pour une fois j'avais vu un peu venir ce qu'il en était (pas tout), et avait deviné quelque chose (dont un des coupables mouahaha).

En même temps on aura le droit à quelques retrouvailles de souvenirs de la part de Monk, qui déteste ce qu'il découvre sur lui-même.

Cette histoire était parfaitement horrible j'ai trouvé, elle m'a vraiment blessé, touché au plus haut point. Heureusement on trouve de la douceur dans les relations de Oliver et Hester, mais aussi dans celle de Hester et Monk (qui est ma chouchoute ne l'oublions pas). C'est très très très rare, mais le triangle ne me dérange pas, de toute façon on sait où vont les sentiments de qui, donc bon.

A la fin tout s'accélère, et les révélations n'apparaissent qu'en dernier lieu. Mais j'avais déjà tout compris à ce moment là, et j'ai un peu trouvé Hester et Monk lent sur ce point, heureusement Hester finit par ouvrir les yeux.

Et donc voilà encore un très bon Anne Perry, et comme je suis cinglée, je vais lire le prochain directement.

Phrase post-itée :
" Elle n'avait besoin de personne. Donner, certes, elle savait, mais recevoir ! "

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