C’était aux Trois Baudets le 21 octobre, et je n’ai encore rien écrit à ce propos. J’ai écouté, ré-écouté le CD que j’ai acheté ce soir-là.
Chloé Lacan, aux Trois Baudets, un quartier où, il y a longtemps, j’ai vécu dans un immeuble aujourd’hui détruit reconstruit. J’y ai vécu avant que s’y installe cette salle de spectacle. Avant, il y avait là Le Néant, devanture noire. Plus tard, j’ai vu la façade de l’immeuble percée et traversée de pigeons et autres moineaux.
« Envole-toi », chante Chloé Lacan. « C’est palpitant et libre que tu es le plus beau. »
Et « on va jouer moineau et s’inventer des tours ».
« Tous les moineaux sont des princesses… »
Et tous ces mots de la chanteuse appuyés sur des percussions mettent en moi des battements et m’invitent à ne pas trop regarder derrière, « ne pas pleurer en arrière ». Et s’apprêter pour un nouveau départ. « Il faut chanter moineau. »
Et « cueillir les fruits les plus hauts ».
Elle invite Brel, Brassens et Colette Magny. Et avec eux « se moque bien du temps qui passe ». Bien que « les contes de fées obéïssent à des lois ».
Chloé Lacan sera de nouveau aux Trois Baudets le 26 novembre. Karimouche et Fred Radix l’y rejoindront.