Sur le cas de Terrence Malick, le monde se divise en deux catégories : ceux pour qui le cinéaste est un imposteur, prétentieux et imbuvable et ceux pour qui c'est un créateur de formes, un poète de la pellicule et un mythe vivant. De notre côté, Knight of Cups prouve une nouvelle fois qu'il entre dans la seconde catégorie... Haut la main.
La complexité d'un être humain ne peut se résumer à une ou deux actions révélatrices. Pourtant, le cinéma a toujours défini son langage narratif autour de ce principe. Knight of Cups s'oppose fondamentalement à ce concept en représentant par une multitude d'instants de vie la complexité du personnage de Christian Bale, un célèbre scénariste d'Hollywood qui semble déconnecté du réel. À travers les rencontres de sa vie d'adulte, il recherche ce qu'il a oublié : le sens de sa vie.
Terrence Malick n'a de cesse de repousser les limites de son médium. Il avait véritablement engagé ce changement avec Tree of Life, il a poussé sa recherche encore plus loin avec À la merveille, mais c'est avec Knight of Cups qu'il trouve un formidable équilibre. Alors on aime ou on déteste, mais au fond qu'importe : le consensuel n'a jamais changé d'un iota le cinéma.
Knight of Cups sort le 25 novembre 2015.