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La vie pure de Jérémy Banster

Par Deedoux
La vie pure-Jérémy Banster
Il y a des soirées comme ça qui promettent un film. Bon ou pas, on ne se doutait de rien. Juste aller voir et profiter. Entre Le spectre-007 et Ange et Gabrielle, La vie pure a su nous convaincre et on ne l’a pas regretté.
Il faut dire que dans la bande-annonce, il y a plein de vert, des paysages qui donnent envie et de l’aventure. Alors, il n’a pas fallu longtemps pour qu’on se laisse faire. Et qui plus est, Jérémy Banster était de la partie ce soir-là. Voir un film en compagnie de son réalisateur, ça a du chien.
La vie pure s’ouvre sur un jeune homme. Raymond Maufrais. Ce jeune homme qui aura grandi pendant la seconde guerre mondiale a soif d’aventures.
Il est épris de liberté et veut toucher du doigt son rêve le plus cher : atteindre le mont Tumuc-Humac, entre Brésil et Guyane. Cette terre pourtant, plus qu’une terre vraie est une légende. Dans la tête de ce petit garçon qui a grandi avec les histoires que lui racontait son père, c’est un but, un objectif : il faudra une fois adulte, aller jusqu’au bout.
Une fois lancé en jungle Amazonienne, c’est le début d’une aventure, une folle aventure.
Retrouver son chemin, aller à la rencontre de peuples différents et transis de rites inconnus, descendre des rivières en canot, parcourir des chemins déserts.
Autant d’épreuves excitantes et effrayantes que l’homme aura à affronter pour suivre un plan qui nous parait à nous presque illusoire.
Mais à quel prix ? Vivre ou survivre pour atteindre son rêve ? Se transformer en animal ou rester humain malgré tout ?

Stany Coppet

Ce film est né d’une envie de retranscrire le livre issu des carnets de voyage de Raymond Maufrais. Explorateur fou, idéaliste né, utopique convaincu, ce jeune homme avait dans sa besace bien des qualités et des envies d’ailleurs.
Résistant à la normalité, il aura bien fallu un livre puis un film et des hommes et des femmes du 21ème siècle pour mettre en lumière son parcours et sa vie hors du commun.
Ce film n’est pas un film facile. Ce n’est pas une documentaire mais bien une fiction qui retrace l’itinéraire d’un gamin de 23 ans qui aura expérimenté le territoire d’homme puis celui d’animal. Ce film possède des nuances qui nous poussent dans nos retranchements et nous exulte en nous faisant nous défendre en même temps.
Ici et là, vous aurez surement envie de dire que vous n’êtes pas assez fort pour regarder jusqu’au bout puis, à la fin vous aurez envie de savoir.
Grâce aux respirations que donnent le réalisateur et qu’il nous a explicité avec brio en fin de séance, on peut aller plus loin, rester assis, bien chaudement à sa place pour regarder ce film jusqu’au bout.
On jongle de la vie dans la jungle à la vie que mène en France ses parents qui tentent en vain de le savoir encore en vie.
Un film qu’il faut découvrir absolument.
Pour son sens, le message qu’il veut passer, ses acteurs, le travail enfoui sous un décor fort et un jeu d’acteurs qui ne vous laissera pas indemne. Hypersensible ou costaud, quelque soit le spectateur que vous êtes une fois la lumière éteinte, visionnez ce film.
Pour en savoir plus sur Raymond Maufrais, un site complet à visiter.

La vie pure de Jérémy Banster avec Stany Coppet, Aurélien Recoing.



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