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Industrie pharmaceutique : La molécule du « glucophage » désormais produite en Algérie

Publié le 27 novembre 2015 par Ouadayazid1
Industrie pharmaceutique : La molécule du « glucophage » désormais produite en AlgérieGrâce à un marché en croissance rapide, à une forte implication des investisseurs privés et à un accompagnement des pouvoirs publics, l'industrie pharmaceutique algérienne marque des points et fait figure de modèle.

C'est dans ce contexte que le glucophage (la molécule) est produit désormais en Algérie. L'entrée en production, depuis une semaine, de ce médicament prescrit dans le traitement du diabète permet désormais d'assurer non seulement sa disponibilité au niveau local, mais permettra aussi à l'Algérie d'économiser entre 10 à 12 millions d'euros pour son importation. En effet, le glucophage était essentiellement importé de France
Il s'agit d'une usine de production de galactophage (de différents dosages), située à Bou Ismaïl, d'une capacité de production de 300 millions d'unités/an, extensible à 500 millions d'unités en une année. Cette fabrication ouvre pour la société algéro-allemande "Nova-Merck" de grandes perspectives d'exportation de ce médicament vers de nombreux pays africains. "Le groupe Merck est disposé à élargir sa production à d'autres types de médicaments, dans un cadre de partenariat et de transfert technologique, au titre du renforcement de ses activités en Algérie", a affirmé le responsable du groupe, soulignant que l'unité de Bou Ismaïl "fonctionne avec des compétences 100% algériennes, et est destinée aux Algériens".
Selon les explications fournies, cet investissement d'une valeur de 5 millions d'euros, ayant généré 200 postes de travail, a été doté d'équipements à la pointe de la technologie, en conformité avec les normes internationales. L'usine produira du glucophage avec différents dosages, 500, 850 et 100 mg.
Le responsable a, en outre, annoncé que le groupe allemand travaille avec son partenaire algérien (Novapharm) en vue de développer, dans une deuxième étape, un autre projet de production de médicaments pour le cœur et la tension artérielle.
Le directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, de la Population et de la Reforme hospitalière, Makhloufi Madjid, a, pour sa part, estimé que la production de cette usine couvrira les besoins nationaux en la matière, soulignant l'importance de cet investissement, en ce qu'il contribuera au "relèvement des capacités de la production nationale et à la réduction de la facture d'importation de ce médicament anti-diabète".
Le projet est inscrit au titre d'un protocole de partenariat, signé en 2013, entre le groupe pharmaceutique allemand Merck, leader européen dans l'industrie pharmaceutique, et le laboratoire algérien Novapharm, en vue de la couverture des besoins des diabétiques algériens en glucophage, a indiqué Ali Rezki, chef du cabinet du ministre de la Santé, de la Population et de la Reforme hospitalière.
"Les pouvoirs publics veillent à une meilleure disponibilité de produits pharmaceutiques, en conformité avec les normes mondiales et les besoins des malades", a-t-il assuré, en mettant l'accent sur la "détermination" de sa tutelle à "encourager le partenariat dans ce domaine, afin de garantir un transfert technologique en la matière".
L'ambassadeur d'Allemagne en Algérie, Gotz Lingenthal, s'est dit satisfait, de son côté, de l'aboutissement de ce projet, reflétant le "niveau des relations économiques liant les deux pays, à travers le souci des investisseurs allemands à accompagner les orientations du gouvernement algérien visant à relever les capacités de la production nationale".
Pour sa part, le conseiller du ministre de l'Industrie et des Mines, Tira Amine, a appelé à l'encouragement de ce type de partenariats industriels, garants d'un transfert technologique, loin du partenariat purement commercial.
Les études réalisées, entre 1998 et 2013, en Algérie font état d'une hausse du taux d'atteinte par le diabète de 8 à 16%, tandis que les chiffres fournis par certaines associations du domaine signalent 15.000 cas d'atteinte/an.
En effet, la stratégie qu'adopte le gouvernement en matière d'édification d'une industrie nationale du médicament, en partenariat avec des laboratoires étrangers, a permis, en 2015, de réduire, pour la première fois, la facture des importations de produits pharmaceutiques. Ces dernières ont reculé à 1,3 milliard de dollars sur les 9 premiers mois de l'année 2015, contre 1,8 milliard sur la même période de l'année 2014, soit une baisse de près de 25%.
Les quantités de médicaments importées ont également connu une baisse, mais à un moindre rythme, s'établissant à 19.000 tonnes contre 22.000 tonnes (-14%). La facture des importations des produits pharmaceutiques avait atteint près de 2,6 milliards de dollars en 2014, en hausse de 10% par rapport à 2013.
Sarah A. Benali Cherif

http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/86890


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