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Virginia Wolf, par la Compagnie La Rousse

Publié le 29 novembre 2015 par Onarretetout

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« Un jour, Virginia s’est réveillée d’humeur féroce ». Et ne savait que refuser, tout refuser, les amis, le portrait, même la robe jaune soleil de sa soeur Vanessa. Elle ne savait que dire NON et entravait toute possibilité de dialogue. Une forme de dépression dont on ne dit pas le nom. Sa soeur va tout essayer pour l’en sortir. Sa soeur, parce qu’ici il n’y a pas de parents pour trouver l’issue de cette situation. Mais qui d’autre que la soeur peut chercher ce qui sortirait Virginia de son malaise, de sa tristesse si profonde qu’elle a retourné le monde ? Et, tandis que Virginia s’enferme dans son humeur féroce, Vanessa va la solliciter jusqu’à ce que la première demande l’impossible : voler jusqu’à un pays qui n’est sur aucun atlas, Bloomsberry. Pays que la seconde va créer, l’imagination et la création artistique faisant naître d'éléments du quotidien (napperons, feuilles, mots, confettis...) un monde parfait.

Un lit pour décor, un lit qui s’ouvre et se ferme, où sont projetés les angoisses, les nuages, les images, les couleurs. (photo Alexandra Yonnet) 

« Suis-je le gardien de mon frère ? » protestait Caïn. Ici, Vanessa prend soin de sa soeur : elle répond ainsi au féminin à cette question.

J'ai vu ce spectacle au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine (94). Mise en scène Nathalie Bensard / Avec Marie Craipeau, Ina Mihalache.

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Il trouve son origine dans un livre d'Isabelle Arsenault et Kyo Maclear. Virginia Woolf et Vanessa Bell étaient soeurs, le texte emprunte beaucoup à leurs caractères.


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