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Il faut fixer un point de fuite. Le chemin est flou. La visibilité est faible. Les forces s'amenuisent.J'agis en pensant survie.Pas de commentaires. Pas d'opinion.Je comprends ce que vous voulez dire, mais je ne peux pas prendre position. Je ne peux pas contribuer avec une réflexion sprituelle ou drôle.Si je parle, je risquerai d'être taxé de ceci ou cela. Je ne veux pas d'étiquette.Va où le vent te mène. Je suis devenu trop lourd pour être emporté par le souffle léger du matin blême. La ligne rouge a été franchie. La logique et la cohérence ne sont plus de mise. Je fais du sur-place. Je tourne en rond. Je contemple les murs. Les trottoirs.Bigre, tout ça a l'air d'une prison. Mon corps a l'air d'une prison. Plus jamais je ne courrai le marathon.On dit qu'il faut savoir regarder ses peurs en face.Je revois Kurtz dans l'obscurité de la nuit. L'écran immense m'englobe. Je suis aspiré par un monde parallèle. Cela fait longtemps que je suis sans cinéma. Cloué à des lieux tangibles. Mon esprit se ramollit. J'écris sans savoir pourquoi, j'écris sans savoir pour qui. Je ne veux plus séduire personne. Je ne veux plus prouver quoi que ce soit. Les mots de moquent de moi, comme jamais auparavant, et je me moque d'eux, comme jamais auparavant.
