Dans les stages que j'anime, je présente quelque fois le chemin vers le Soi comme une manière de revenir au centre de nous-même. Nous sommes en effet identifiés à des images de nous-mêmes et vivons en quelque sorte à la périphérie ; nous confondons notre essence et notre apparence. Tout se passe comme si nous vivions excentrés. En particulier, nous nous prenons pour notre apparence dans le miroir et sommes profondément aliénés par le regard des autres.En un sens, il est donc vrai qu'il s'agit de se déprendre de toutes ses images pour s'éveiller à la vacuité et à la plénitude du centre.
Mais cette instruction n'est que pédagogique et provisoire car lorsqu'on revient au centre précisément, nous découvrons qu'il n'y en a pas, et que le centre explose à l'infini. Nous ne pouvons en réalité localiser un centre : la conscience est nulle part et partout.

jlr