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Cull – Aloft (Debut album)

Publié le 01 décembre 2015 par Le Limonadier @LeLimonadier

Monter un groupe de rock est un exercice compliqué car, à un moment ou à un autre, survient toujours cette sempiternelle interrogation, ce besoin de classifier en genre et sous-genre ce si noble art musical.

Cull déroge à cette règle, indubitablement : apparenter le groupe à une énième catégorie musicale abstraite sonnerait à nos oreilles comme un vil affront, pour un groupe qui mérite une juste et simple reconnaissance, à bien des égards…

Le groupe australien Cull, originaire de Sydney, fut fondé en 2012 par le compositeur Chumpy Ly, également chanteur et lyriciste du groupe Polar Knights. Autour du leader gravitent trois musiciens passionnés jouissant d’une solide expérience au sein d’autres groupes : Alex (de Chance Waters), Fraser (leader du groupe Cameras et membre de Service Bells) et Julian (batteur de Lion Island et The Darkened Seas). Leur premier album intitulé Aloft, est sorti en octobre dernier.

Le premier titre « Waiting for the Charge » est teinté d’une singulière et effrayante atmosphère semblable à celle du morceau « New Year’s Prayer » de Jeff Buckley.

L’interstellaire « Magi Fuel » résonne tel un voyage spatio-temporel, des bulles électrisantes éclatent contre des riffs de guitare endiablés. Les voix rock et soul nous font monter, comme par paliers, dans leur univers, on est totalement guidés par les mélodies flirtant entre électro pêchue et rock plus classique.

La musique du groupe est chargée d’émotions, la recette de leur fameux breuvage réside dans cette transmission d’une foule d’influences en fusion. Le modernisme embrasse le old school : la beach pop rêveuse côtoie le psychédélisme, et s’engage subitement vers un rock brutal et noisy, pour revenir à des mélodies frisant l’ambient…

On est séduit par la ballade « Room for 2 », les musiciens coordonnent harmonieusement leurs timbres de voix, et auréolent cette sérénité romantique de furieuses cordes rock’n’roll et énergiques.

Le référence aux quatre célèbres garçons dans le vent est incontestable sur le morceau « Truth Bomb » notamment grâce au travail des vocals et de l’intro, accompagné d’une nonchalance, cette fois-ci, propre à Thom Yorke et sa bande sur OK Computer.

Un doux onirisme hallucinogène élève les morceaux d’ « Aloft » tel un brouillard cotonneux, provoquant une addiction quasi immédiate. Les compositions des quatre australiens séduiront les amateurs de musiques aussi antagonistes que le garage rock et l’électro légère, chacun y retrouvera ses propres affinités. C’est peut-être là la force du groupe : communiquer au plus grand nombre.

Nous vous invitons à découvrir cet album disponible à l’écoute dans son intégralité sur Bandcamp.

Retrouvez Cull sur leur page Facebook.

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julia_w

Amatrice d'électro et de sons gloomy, je suis chroniqueuse, correctrice et traductrice pour le Limonadier.
Du Krautrock à la Bossa Nova, j'aime tout particulièrement dénicher les perles parmi les samples les plus improbables.
Mon Cocktail Préféré :
Un Monbazillac bieen sweet.
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