Nous avons fêté la Saint-Nicolas, Noël et bien plus encore ce 5 décembre, en nous rendant (deux taties et une jeune demoiselle de treize ans et demi très motivée) au Salon du livre jeunesse de Montreuil en région parisienne. Je devais aller à Paris le 14 novembre dernier, voyage évidemment annulé au lendemain des attentats. Autant dire que c’était une urgence (sans mauvais jeu de mots) et une vraie joie de venir samedi. Bien sûr, il y a eu des contrôles sérieux à l’entrée du Salon, mais assez rapides et j’ai trouvé qu’il y avait quand même pas mal de monde, j’espère que les organisateurs et les éditeurs étaient satisfaits de ce week-end, car il paraît que les allées étaient bien vides durant les trois premiers jours.
Notre premier objectif était le stand des éditions Kennes, car le tome 8 de La vie compliquée de Léa Olivier est enfin sorti, pour la plus grande joie de la demoiselle, ravie de rencontrer Catherine Girard-Audet.
Ensuite nous avons déambulé au gré des allées, des stands, petits ou grands, connus ou moins connus, nous laissant conquérir par des albums et des illustrations plus belles les unes que les autres, par des résumés apéritifs vraiment appétissants. Parfois sans le savoir, parfois en les cherchant, nous avons mis la main sur de jolies pépites !
Je voulais absolument aller chez Didier Jeunesse, qui m’envoie toujours des livres-CD exceptionnels, je m’y suis offert Monsieur Offenbach, que Delphine Jacquot m’a dédicacé plus tard dans l’après-midi sur le stand du Seuil jeunesse. Je ne voulais pas manquer les éditions Bruno Doucey, qui ont publié L’alphabet des ombres de Jean Joubert, auteur décédé le 29 novembre dernier et que Martine a mis à l’honneur tout au long de la semaine. J’ai particulièrement admiré le catalogue et les illustrateurs de chez Thierry Magnier (la jeunette a bien craqué sur ce stand tandis que je me laissais séduire par la version livre-CD de Hyacinthe et Rose, dessiné par Martin Jarrie et écrit-raconté par François Morel). Dans l’après-midi j’ai retrouvé par hasard Martin Jarrie sur le stand des Fourmis rouges, magnifique petite maison d’édition : j’ai donc craqué pour l’autre opus des deux compères, La vie des gens, avec une chouette dédicace à la clé, parfaite pour une prof !
La Miss a craqué pour un album La ballade de Mulan, aux éditions Hongfei Cultures, elle a patienté religieusement pendant que l’illustratrice Catherine Pollet lui dessinait sa dédicace, très raffinée et presque difficile à distinguer des autres dessins imprimés.
Petite anecdote : en passant chez Gallimard, je vois une dame de loin et me dis « mais je la connais, qui est-ce ? » Tilt ! C’est Fleur Pellerin, la Ministre de la culture, en grande conversation avec sans doute une patronne de Gallimard Jeunesse. Connaissant un peu la réputation de la dame, je me suis prise à espérer qu’elle ne visitait pas que la locomotive mais aussi les petites maisons d’édition qui ont bien besoin de soutien et qui témoignent du dynamisme, de la diversité et la liberté de création en France et ailleurs.
Voici le résultat en images de la journée (j’ai oublié de photographier la BD de Soledad Bravi, j’ai les tomes 1 et 3, je me suis acheté le 2).
La dédicace de Delphine Jacquot
La dédicace de Martin Jarrie et la couverture du livre La vie des gens
Les deux albums avec le roman d’Alain Grousset, La guerre de 14 n’a pas eu lieu et celui de Martin Page et Coline Pierré, La folle rencontre de Flora et Max
Chez Bruno Doucey, le recueil de Jean Joubert, En fin de droits, un texte de Yvon Le Men sur le chômage, illustré par Pef (avec les couleurs de Pôle Emploi en couverture, m’a précisé l’éditeur)et un petit carnet d’écriture intitulé « Les chemins de l’impossible » !
Classé dans:La vie des mots et des notes, Les blablas du lundi Tagged: Editions Bruno Doucey, Montreuil, Salon du livre jeunesse