Je n’aime pas les derniers jours, ceux qui précèdent un jour J.
Nous sommes en plein dedans, quelques jours avant le grand départ de Djibouti.
Ces derniers jours sont chargés de stress et d’électricité. D’émotions complètement différentes. Entre la tristesse d’une fin d’aventure, et l’excitation du début d’une autre.
Je ferme les derniers cartons, j’emballe les dernières affaires qui traînent, je fais mes derniers adieux. J’ai les tripes retournées, le cœur en vrac, les larmes aux bords des yeux, l’esprit en ébullition constante. Non, vraiment, je n’aime pas les derniers jours.
Je vois Hawa qui frôle les murs de peur de s’écrouler de chagrin, et qui sert Léa un peu trop fort pour ne pas la laisser partir. Je vois mes copines qui regrettent mon départ. Je vois tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire ici. Je vois un pan de notre vie qui se termine.
Je vois ma fille qui comprend tout. Qui squatte à nouveau le lit parental, chaque nuit, par besoin et non par caprice. Qui m’aide à mettre ses jouets & ses vêtements en cartons. Je lui explique que tout part chez Mamie, en France. Et Hawa ? Non, Hawa elle reste ici. Ha…
Non, vraiment, je n’aime pas ces derniers jours.