Stella se rêve en femme libre. Elle suffoque dans une existence qu’on voudrait baliser et normer pour elle. Pour son bien. Pour les convenances. Alors elle se révolte et ne respecte rien. Surtout pas son corps, dont elle fait ce qu’elle veut avec qui elle veut. Mais les rencontres des nuits superficielles s’évaporent comme des auréoles au petit matin. Et il n’en reste rien. Mauvaise mère, mauvaise épouse, mauvaise amie, mauvaise personne, voilà tout ce que la société comme il faut reproche d’être à Stella.
Pour demeurer vivante, elle doit rire de ce jugement inquisiteur. Un jour, elle largue les amarres, elle part en quête de son oxygène et s’exclut de tous les systèmes en place. C’est au bout de son voyage, au bout de ses excès, au bout d’elle même, qu’avec la flamboyance des éternels elle brise ses chaînes invisibles et conquiert sa liberté. À quel prix…
Date de sortie : 15 octobre 2015
Editeur : La Bourdonnaye
Note : **
Avant de vous donner mon avis, je voudrais remercier Stéphanie des Editions La Bourdonnaye pour m'avoir permis de lire ce roman en SP
Mon avis : Je suis complètement déboussolée et perturbée après la lecture de ce roman. Perturbée car l'auteur Cécile Benhalou nous livre une introspection sombre et assez glauque de Stella une jeune femme qui est complétement au bout du rouleau et qui veut vivre libre en dépit des entraves de la société.
La thématique de ce roman est très lourde. Stella est une femme perdue qui use de son corps de manière excessive et ingérable. Les scènes de sexe s'enchaînent et on sent le dégoût de son propre corps et malheureusement ce dégoût nous est transmis. En général , je ne suis pas choquée par les scènes de sexe débridée mais là le langage et les situations ne m'ont pas conquises. Elles m'ont fait fuir. Je n'arrivais pas à comprendre les motivations de Stella et l'aboutissement de cette réflexion sur elle même. On dit souvent qu'il faut toucher le fond pour mieux rebondir mais avec elle , j'ai l'impression qu'elle met la tête sous l'eau et qu'elle est heureuse de se noyer. On sent les envies macabres de Stella sans jamais parvenir à y adhérer. Je n'ai pas compris sa quête ni son combat contre sa conscience. Elle note tout dans un cahier mais dans quel but ? Pour qu'on se souvienne d'elle? Je ne sais pas.
Au niveau de la structure un autre élément qui m'a fortement gênée est l'absence régulière de dialogues. Alors oui il y en a mais pas suffisamment pour donner un rythme soutenu à l'intrigue. On s'enfonce en même temps qu'elle et on n'arrive pas à rester à ses côtés. Même ses amis ne sont pas attachants et au final on a le sentiment que Stella n'est qu'un fantôme dans leur existence, elle passe, repasse mais ne reste jamais définitivement. Les éléments se précipitent et on atteint une fin assez atroce et difficilement lisible pour moi . J'ai fermé les yeux devant l'horreur du geste .
Je conçois qu'on puisse lire ou écrire des romans où les personnages sont mal, vont mal , touchent le fond mais un peu d'optimisme nous permet de passer outre les épreuves pour mieux rebondir. Et de nouveau , je n'ai pas eu cette note d'optimisme pour relever l'ensemble. Ce roman est bien trop sombre à mon goût .
Bref, je n'ai pas été happée dans ma lecture qui bien que courte m'a semblé longue. Je n'ai pas réussi à ressentir de l'empathie pour ce personnage de Stella qui creuse sa tombe au fil des pages et qui propose une vision très pessimiste du monde et de sa vie.
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