« Memory is a strange thing. We tend to think of ourselves as cameras, recording events which we can truthfully and repeatedly recall without distortion. Yet each time we remember an event, a person, those memories become slowly and inevitably modified.»
Andreas H. Bitenisch
Andreas H. Bitesnich, Mutti (Signed), Room5Books, 80 pages, 2014, 150 €
Hardcover with obi-band, 211 x 156 mm.
Des photographies imprimées sur du papier beige. Un prière d'insérer visuel. Le temps qui diffracte la mémoire. Des photographies qui pourraient être tirées d'un album de famille. Qui nous touchent mais disent quoi? Que cette femme-là a vécu à une autre époque? Qu'elle a eu trois enfants? Qu'elle a enterré son mari? Qu'elle est morte aujourd'hui?
J'ajoute les photographies de l'exposition, parce qu'elles accompagnent ma réflexion sur l'exposition du livre d'artiste. Mais ici, pour moi, comme un exemple à ne pas suivre. Les photographies du livre ont tout simplement été exposées au mur comme de simples photographies. L'aura, l'aspect narratif et surtout l'intimité du livre sont détruits par l'affichage. Exposer le livre sur un socle n'ajoute rien. N'offre pas les conditions au public pour qu'il devienne lecteur. Le livre devient objet, sculpture, oeuvre à voir, et non livre à prendre et lire.