Autant vous le dire d'emblée : vous ne retrouverez pas sur ce septième album de Coldplay les pépites pop élégantes, simples mais ô combien accrocheuses de A Rush of Blood to the Head (2001). Au contraire. Avec A Head Full Of Dreams, place aux couleurs vives, aux rythmes funky et aux arrangements foutraques.
Pourtant, à l'annonce de sa rupture avec Gwyneth l'année dernière, on pensait Chris Martin désœuvré, abattu par une histoire d'amour que l'on supposait sans failles [cette phrase est approuvée par le magasine Pure People]. Un climat de déchirement propice à de belles chansons d'amour, émouvantes, qui vous prends aux tripes tellement c'est beau. Que Nenni ! Il y a bien eu Ghost Stories l'année dernière, parenthèse acoustico-mélancolique de Coldplay, mais rien du niveau d'un The Scientist.
A Head Full Of Dreams est dans la lignée de Mylo Xyloto (2009), en plus funky : des joyeuseries pop sans relief, traversées par des mélodies imperceptibles, le tout noyé par des arrangements aventureux. La voix de Chris Martin peine à se démarquer dans ce marasme sonore malgré les collaborations de Beyoncé ( Hymn For the Weekend) ou Noel Gallagher ( Up&Up, morceau le plus réussi).
A l'écoute de cet album, on espère très sincèrement que Chris Martin retombera amoureux afin qu'il nous livre des rêves un peu plus ambitieux.
A Head Full Of Dreams de Coldplay, sorti le 4 décembre.