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Judas Priest + special guest UFO - Forest National, le 16 décembre 2015

Publié le 16 décembre 2015 par Concerts-Review

Judas Priest + special guest UFO - Forest National, le 16 décembre 2015

Judas Priest + special guest UFO - Forest National, le 16 décembre 2015

UFO - Forest National, Bruxelles - 2015.12.16
Setlist :
01. Mother Mary.
02. Run Boy Run.
03. Lights Out.
04. Venus.
05. Only You Can Rock Me.
06. Burn Your House Down.
07. Let It Roll
08. Messiah of Love.
09. Rock Bottom.
10. Doctor Doctor.
Une affiche pareille, c'est comme une côte à l'os d'Angus Beef un soir de barbecue, ça ne se refuse pas. Suspense... Mais non, ne me fait pas croire ça, tu as lu l'intitulé de la revue, alors tu sais déjà. Comment? Ah, tu fais semblant pour me faire plaisir? Merci, c'est sympa, alors je continue, rien que pour toi. Donc, en ouverture de gala, comme on disait naguère à l'Olympia et Daguerre aux types (tu étais prévenu, je ne t'épargnerai rien) nous aurons une double Chic Bill, dixit notre regretté Tibet (ben oui le dessinateur, c'est malin ça !) Ce soir, ce sont les intergalactiques anglo-américains de UFO qui ont le plaisir de se produire sous nos yeux avides et ébahis, un apéritif de choix juste avant Judas Priest. On a connu pire comme on dit couramment à Blankenberge (tu suis, tu captes tout?). Le groupe formé en 1969 est toujours piloté par le Londonien Phil Mogg qui s'achemine vers ses 68 printemps. UFO est cité comme influence et référence par bon nombre de groupes de hard rock. Il faut dire qu'avec une discographie de 35 albums dont 14 Live et 1 EP auxquels vous pouvez ajouter 12 compilations et coffrets divers, ça commence à faire de la matière à s'envoyer en l'air (ça c'est super!). De la grande époque, il reste le trio composé de Phil Mogg au chant, Andy Parker à la batterie et Paul Raymond : guitare, claviers et chant. Avec 70 ans au compteur, le natif de St. Albans est le papy du groupe. En tant que soliste de la dame à six cordes nous avons le bonheur de voir officier (et gentleman) Monsieur Vinnie Moore (ex Vicious Rumours, ex Alice Cooper). Le surdoué a rejoint la soucoupe volante en 2004 et nous ne nous en plaindrons pas. Et enfin, à la basse, après le départ du fantasque Pete Way en 2008 c'est l'américain Rob De Luca qui est devenu titulaire à part entière. Ca nous fait donc 3 Ricains (Parker, Moore, De Luca) et 2 Britons qui sont?...qui sont? Anglais! Oui ça je sais, merci. Qui sont? Mogg et Raymond, bougre d'ignares (Bergman)! En 55 minutes, l'objet volant non identifié va rappeler aux léthargiques du bulbe rachidien que la grande histoire du rock doit toujours compter avec lui. Il est 20 heures, nous sommes dans l'aérogare, prêts à décoller, il ne reste plus qu'à passer le contrôle, attention veuillez présenter vos UFO-papiers svp. Sur l'introduction de célèbre "Faith Healer" on attaque la stratosphère par "Mother Mary". Même pas peur ces jeunes là , on y va d'emblée. Deuxième planète visitée "Run Boy Run" extrait de leur dernier album "A Conspiracy of Stars". C'est dingue quand même non? Quand on te dit "c'est le dernier album d'Indochine, tu sens le stress monter, et tu exploses de joie, tu cries à qui veux l'entendre "Ca y est, c'est fini, c'est le dernier, ils l'ont dit dans le poste! P***** que c'est bon, enfin la paix!"
Mais avec UFO tu sais que quand on dit le "dernier", c'est de la date de sortie qu'il est question et ça te rassure. Escale suivante, et là, ma soirée est bonne. Oui, je sais, tu l'as déjà lu mais je te le dirai à chaque fois que je parlerai du groupe : "Lights Out" mon titre préfère de la "soucoupe violente". Ce morceau est une bombe, voilà, c'est dit et après tout, je dis ce que je veux puisque c'est moi qui écrit (et chuchotements). On s'arrête un instant sur "Venus", le temps de permettre à mon voisin de rangée et non moins ami, Jean-Marie de soulager un besoin auditif urgent de ladite Venus. Petite remarque en passant, mais je suppose que tu auras déjà fait le rapprochement, les meilleurs morceaux de UFO portent tous la signature de Michael Schenker. Quel fabuleux guitariste que ce Germain, le petit frère de Rudolf des Scorpions. Maman Schenker nous offre là une fameuse paire de Teutons. Tiens puisqu'on en parle, tu as déjà fait le compte des pointures qui ont tenu un temps la guitare solo dans le groupe qui s'agite présentement devant nous? Allez, je te les donne, en vrac : Michael Schenker (Scorpions), Bernie Marsden (Whitesnake), Paul Chapman (Lonestar), Neil Carter (Gary Moore), John Norum (Europe) et Laurence Archer (Magnum, Phil Lynott) pour ne citer qu'eux. Ca rocke, ça pulse , ça fait du bien par où ça passe! Le voyage intersidéral se poursuit avec un passage obligé par des galaxies de renommée internationale telles que "Only You Can Rock Me", "Let It Roll" ou encore "Rock Bottom". Mais il est grand temps de redescendre sur terre. La voix de l'hôtesse résonne dans les hauts-parleurs : "Mesdames et Messieurs, la compagnie UFO espère que vous avez fait bon voyage et vous souhaite un bon séjour". Alors, faisant irruption du sas de débarquement, voilà que déboulent les passagers frappés de frénésie collective et qui crient "Doctor Doctor" comme si leur vie en dépendait.
Mitch "ZoSo" Duterck

JUDAS PRIEST - Forest National, Bruxelles - 2015.12.16
Setlist :
01.Battle Cry.
02.Dragonaught.
03.Desert Plains.
04.Metal Gods.
05.Victim Of Changes.
06.Halls Of Valhalla.
07.The Rage.
08.Turbo Lover.
09.Redeemer Of Souls.
10.Beyond The Realms Of Death.
11.Screaming For Vengeance.
12.Breaking The Law.
13.Hell Bent For Leather.
14.The Hellion.
15.Electric Eye.
16.You've Got Another Thing Comin'.
17.Painkiller.
18.Living After Mindnight.
Lineup :
Rob Halford : Vocals
Ian Hill : Bass
Glen Tipton : Guitars
Richie Faulkner : Guitars & Backing Vocals
Scott Travis : Drums
Forest Club pour accueillir cette légende de la NWOBHM qu'est Judas Priest.? Quoi ? Que dit-il ? Ah ok c'est vrai, tu es jeune, je traduis, la New Wave Of British Heavy Metal. Le groupe fondé en 1970 à Birmingham par le guitariste K.K.Downing qui à laissé poliment la place à Richie Faulkner a traversé les âges avec bonheur, toujours soutenu par une horde de fans purs et durs. Le dernier passage en salle du Priest chez nous c'était à la Lotto Arena d'Anvers le 23 mai 2012. Et on se rendait compte que la bande à Rob était loin d'être des has been. Que nenni, çà jouait toujours merveilleusement bien.
Alors, quid (de Cincinnatti) trois ans plus tard ? Eh bien, en matière de cuite on s'en est pris une fameuse hier soir. Ca démarre avec " Dragonaught " la plage qui ouvre " Redeemer Of Souls " leur dernier album en date. Tiens oui, au fait, Judas Priest, ça fait combien d'albums ? Tu es assis ? Bon alors, depuis le 1er sorti en1974 ça donne 17 albums studio, 7 live et 7 compilations, sans compter les coffrets et 15 DVD ! Oui, tout ça. Surprise agréable, c'est avec " Desert Plains " extrait du " Point of Entry " que nous poursuivons et autant vous le dire tout de suite, Rob Halford, même âgé de 65 ans n'a pas perdu sa voix . Car même si la sono est efficace les notes tout là-haut, il faut quand même aller les chercher et les tenir. Robert Halford, tout comme Ronnie James Dio (R.I.P.) et Bruce Dickinson, fait partie de ces grands et très rares chanteurs à avoir conservé son organe vocal intact, ou quasi. Le sieur Robert possédant la tessiture la plus haute des trois. Vient ensuite un des hymnes du prêtre avec " Metal Gods " et son rythme hypnotique, sorte de Robocop de la chanson Heavy Metal qui te prend aux tripes et ne te lâche plus jamais, personnellement : j'adore.
Que dire de " Victim of Changes " alors ? Je me souviens encore quand j'ai acheté l'album " Sad Wings of Destiny " dont il est extrait, c'était en 1976. Tu as le temps deux minutes ? Alors je t'explique. A l'époque j'étais à l'Athénée de Namur, tu as remarqué que j'ai dit " j'étais " et pas " j'étudiais ", çà c'est de l'honnêteté à l'état pur non ? Dès la fin des cours, j'avais l'habitude de passer faire un petit tour à " La Disquerie " (c'était son nom) située rue Saint-Jacques.. Une vraie caverne d'Ali Baba du vinyle tenue de main de maître par Michel Coninckx pour ceux qui se souviennent. Tu pouvais écouter tes albums en live et avec le volume ad hoc dans le magasin sur des hauts-parleurs Altec Lansing de sono, tu imagines la baffe ? Donc ce jour là ; le Mich' tout sérieux derrière sa moustache bien taillée, me regardé en souriant et me dit " j'ai quelque chose pour toi.. ". Et moi j'entends arriver en fade in, venant d'ailleurs, de très loin, ces notes de guitare qu'on n'oublie jamais et aussi le son énorme de l'album produit par Jeffery Calvert, Max West et Judas Priest sur le label Gull (la belle gueule) un son énorme! J'ai acheté (335 francs soit 8,37€) et depuis ce jour là, j'ai dû voir le Priest une quinzaine de fois en concert. Voilà tu sais tout de ma vie d'Athénéen en ce 23 mars 1976, jour de mes 15 ans ! revenons à nos affaires, Rob Halford nous fait une revue de détail de sa garde-robe, un peu à la manière d'un Arturo Brachetti du Heavy Metal. Notre frontman arpente la scène de long en large, revêtu d'une veste différente pour chaque chanson. Hé hé, tout doux, ne vous excitez pas hein, rien à voir avec le défilé annuel chez Victoria's Secret! Ensuite le divin chauve (d'habitude je ne les aime pas) passe la surmultipliée des cordes vocales pour une incursion du côté de la mythologie scandinave avec " Halls of Valhalla " . Puis il va carrément franchir les limites de sécurité fixées par le code de la voix avec ce qui est à mon sens le plus beau morceau du Priest "Beyond The Realms of Death " extrait de l'album " Stained Class " de 1978. Ce n'est plus un simple Rob Halford que nous avons sous les yeux, c'est carrément un Rob Halford GT 40 voire un Halford RS-2000 (pour ceux qui ont connu) qui s'arcboute sur les retours de scène pour nous délivrer ces notes qui tuent et n'appartiennent qu'à lui seul. Judas Priest à lui aussi des morceaux phares et Breaking the What ? Breaking the What ? " Breaking the Laaaaaaaaaaw " repris à gorge déployée par un public conquis. Traditionnelle entrée sur scène du chopper Harley Davidson pétaradant pour le classique " Hell Bent for Leather ". Et voici que surgit la trilogie de l'album " Screaming for Vengeance " (voir les morceaux 14 à 16 de la setlist) avec des riffs plombés comme un sac postal du train Glasgow-Londres. Le destructeur " Painkiller " annonce la fin du concert, tu sais, le truc avant le rappel et on chante tous " Living After Midnight ". Ce soir les " vieux nous ont donné une leçon de Métal made in England. On aurait encore pu mettre du monde dans la salle, alors pourquoi avoir vu aussi restreint ? Comme dit le proverbe " " Tel est PRIEST qui croyait prendre .
Mitch " ZoSo " Duterck


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