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Vince Staples, la chronique

Publié le 22 décembre 2015 par Unionstreet

Vince Staples, la chronique

A seulement 22 ans, Vince Staples fait définitivement partie de nos chouchous du Hip-Hop.

En 5 ans, ce californien a vu sa carrière exploser, et l’on remercie Earl Sweatshirt et Mac Miller d’avoir croisé son chemin et d’avoir probablement impacté sur la trajectoire artistique prise par Vince Staples.
Après avoir fait du son avec certains des membres de OFWGKTA dit Odd Future malheureusement séparé aujourd’hui (dont Earl Sweatshirt faisait par exemple partie), il sort deux mixtapes: Shyne Coldchain vol 1 et Winter in Prague en 2012.

S’entourant de rappeurs aux noms grandissants dans le monde du Hip-Hop, des noms représentant sûrement des sources en lesquelles Vince Staples puise sa force, il réussit sans aucun mal à se démarquer.
Cela lui a valu d’être repéré par Mac Miller, ce titan du milieu devenu une référence en quelques années.
Leur rencontre donna Stolen Youth, une mixtape travaillée en duo sur laquelle apparaissent Schoolboy Q, Ab Soul ou encore Joey Fatts.
Ce parcours l’a mené par la suite à suivre Mac Miller sur sa tournée « The Space Migration Tour » pour en faire les premières parties.

De quoi inscrire sur la bouche des amoureux du rap américain le nom de Vince Staples, et de leur laisser au coin des lèvres un goût des plus agréables.

Il fait également une apparition sur l’album Doris de Earl Sweatshirt, et signe chez Def Jam Recordings.

2014 s’annonce riche et productive pour lui, car en une année il sort le second volume de Shyne Coldchain, participe à la tournée de Schoolboy Q « Oxymoron World Tour », et apparaît sur des succès tels que « Kingdom » de Common.

Il publie cette même année Hell Can Wait , un EP recevant une critique des plus encourageantes pour sa carrière.

Et alors qu’en Amérique, Vince Staples est déjà bien ancré dans le milieu de la culture urbaine et des rappeurs, c’est « Blue Suede », révélée sur cet EP, qui fait l’effet d’une bombe en France.

Il poursuit cette ascension en sortant Summertime ’06 en juin 2015, un double album salué par la critique qui lui permet de dépasser le simple stade de rookie et d’affirmer sa notoriété. Sur cet album, il semble prendre encore plus de plaisir, se libérant pleinement. Il y met d’avantage sa griffe, livrant un travail très personnel et n’oubliant jamais l’importance de la musicalité.
Summertime ’06 tire toute sa puissance de l’écriture ultra-personnelle de son auteur. Le projet est basé sur des faits de vie réelle, plus que du story-telling, Vince Staples se raconte et se livre.

L’autre raison de l’enthousiasme suscité par l’album vient du choix des productions, presque intégralement produit par No I.D. (sans oublier Clams Casino, DJ Dahi, Christian Rich et Brian Kidd). La musique se fait ici violence, souvent rugueuse, percutante et sombre, accompagnant à merveille la voix tranchée et tranchante du emcee. Surtout, les productions restent loin de ce que le rap de Los Angeles propose généralement. L’album s’éloigne des sonorités g-funk qui font références dans la Cité des Anges, à l’instar de mecs comme Dre, YG, Boogie ou encore Ty Dolla Sign par exemple, mais n’en garde pas moins sont côté chaud.
Aussi, dans la quasi-totalité de ses morceaux, il réussit à glisser des refrains qu’il est difficile de détester sur des rythmes qui nous fait retrouver à la fois le flow accrocheur du Hip-Hop et sa niaque originelle.

On l’a vu dernièrement apparaitre en featuring avec With You. sur le titre « Ghost ». Un autre registre qui n’est pas pour nous déplaire…

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