Le 9 décembre, Open Knowledge a publié son baromètre annuel du degré d’ouverture et de réutilisabilité des données publiques mondiales – l’Open Data Index 2015.
L’étude, réalisée pour la troisième année consécutive, évalue la disponibilité des données gouvernementales online pays par pays. Des résultats électoraux aux cadastres en passant par les budgets des gouvernements et les taux d’émission de pollution, les data sont évaluées selon si elles sont publiques ou privées, nativement digitales ou non, gratuites ou payantes, facilement lisibles ou nécessitant des compétences de décryptage.
Taïwan arrive en tête avec un score de 78 %. La France, avec 63 %, chute de la troisième à la dixième place par rapport à 2014. Elle est notamment sanctionnée pour son manque d’accessibilité aux données géographiques et celles sur les entreprises. Malgré les efforts de nombreux pays émergents, il y a encore globalement trop peu de data fournies dans un format réutilisable et sans restriction d’usage.
La valorisation des données est en effet la raison première de leur ouverture à la société civile. Les entreprises sont nombreuses – déjà 40 % en 2011 – à puiser dans les gisements d’informations ouvertes pour optimiser leurs activités opérationnelles et développer de nouveaux modèles économiques. Une application de mobilité urbaine comme City Mapper a besoin de se procurer des informations sur les réseaux de transports publics et les emplacements des parkings, par exemple. Il peut être également intéressant pour une société de connaître les flux des passages de piétons pour choisir l’emplacement idéal de son futur magasin.
Conscients de la richesse économique et culturelle que représente l’open data, les gouvernements ne peuvent que prendre acte des résultats de cette étude et œuvrer pour les digitaliser et les rendre disponibles au grand public.