décembre 20, 2015
Avis : Le combat d'hiver est une lecture froide et dure, ou des adolescents sont confrontés à la barbarie des dirigeants. Quinze ans plus tôt la Phalange a prit le pouvoir du pays, ce sont des barbares qui ont tué la musique (sauf celle qu'ils autorisent eux) et le théâtre, enfin bref qui refusent la culture. Helen vit à l'Internat avec sa meilleure amie Milena. C'est un endroit moche où elles n'ont pas le droit de parler, quasiment pas le droit de sortir, où elles sont maintenues prisonnières par des lois absurdes et injustes. Tout aurait pu continuer, mais un jour Milena s'enfuit avec Bartoloméo, et Helen rencontre Milos. Ils vont découvrir la vérité sur leur monde, leur vie, et leur internat. Et commence alors un combat contre l'injustice. Milena et Bartoloméo vont jouer un grand rôle là dedans, tandis qu'Helen et Milos cherchent surtout à se retrouver. J'ai énormément aimé les personnages d'Helen et Milos, ils sont plutôt banals, tombent amoureux l'un de l'autre en quatre minutes, mais je les ai trouvé courageux et attachants. Helen est une fille très simple, qui adore lire, alors je me suis un peu identifiée à elle. Milos est trop mignon, il arrive à grimper partout, comme un chat, et je l'ai adoré.
Sauf qu'ils vivent dans un monde cruel, un monde qui organise des combats à mort, comme pour les gladiateurs. Un monde où la milice n'hésite pas à tirer sur les gens, où les policiers envoient leurs hommes-chiens à la poursuite des fugitifs. (Oui car il y a des hommes-chiens dans ce livre).
Heureusement, dans ce monde, il y a des gens qui résistent, qui se battent pour leur liberté, et ils vont être aidé, Milena va aussi pouvoir contribuer à la bataille, ainsi que Bartoloméo. Et c'est comme ça qu'on rencontre les hommes-chevaux et vraiment, je les ai adoré, ils sont trop gentils et on s'attache vraiment à eux, surtout à Basile, l'ami de Milos.
Alors dans ma lecture j'ai eu peur pour les personnages, je me suis inquiétée pour leur sort, et les pages se tournaient vite car je voulais toujours savoir s'ils arriveraient à s'en sortir. L'histoire est écrite au travers plusieurs personnages, des fois on la voit à travers le camp des résistants, des fois depuis la phalange. On a le point de vue de Milos, ou celui d'Helen, Milena ou Bartoloméo. Ce qui permet de voir un peu tout ce qu'il se passe, ainsi que les ressentis de chacun.
La fin m'a vraiment fait mal, je me suis mise à pleurer d'un coup. C'était pas une histoire joyeuse.
J'ai bien aimé ma lecture, mais j'avoue que par rapport à d'autres livres de l'auteur, ce n'est pas mon préféré, je n'ai pas eu l'étincelle. J'aurais d'ailleurs voulu en savoir plus, sur la Phalange, les internats, sur ce monde. Parfois j'avais l'impression que les événements se déroulaient un peu trop vite. Cependant ça reste une très bonne lecture, très prenante, et franchement triste.
Le détail qui tue : dans ce livre on retrouve des choses très actuels j'ai trouvé, alors c'est pas vraiment fait pour me rassurer.
Phrases post-itées : " - Oh non, ça c'était l'internat ! Je n'y suis plus, maintenant. Je suis libre. Je peux aller et venir à ma guise.- A Maguise ? C'est où, Maguise ? Tu m'y emmèneras ? "
Elle éclata de rire :
- Ma guise, c'est partout. C'est où on veut. Je t'y emmènerai. "
" Elle en conclut qu'à la vérité elle avait surtout envie d'être amoureuse, et que le premier venu faisait l'affaire. Pourvu qu'elle ne soit pas trop déçue tout de même... "