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Franz xaver messerschmidt

Publié le 28 décembre 2015 par Aelezig

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Franz Xaver Messerschmidt est un sculpteur allemand né le 6 février 1736 à Wiesensteig (Bavière) et mort le 19 août 1783. Professeur-adjoint à l’Académie royale de Vienne, il fut le portraitiste des familles régnantes, des cercles aristocratiques et intellectuels vivant dans la capitale autrichienne et en Bavière. Il est principalement connu pour sa série, les « têtes de caractère ».

Il grandit au sein d'une famille d'artistes et d’artisans. Après la mort de son père, il se rend à Munich, chez son oncle, Johann Baptist Straub, sculpteur à la cour. Celui-ci prend son neveu, âgé de dix ans, en apprentissage dans son atelier de sculpture, alors le plus important de Bavière. C'est là que Messerschmidt commence à apprendre son métier.

Devenu compagnon à l'âge de seize ans, l'artiste quitte Munich. Il s'arrête d'abord à Graz (Autriche), chez un autre frère de sa mère, le sculpteur Philipp Jakob Straub, chez qui il poursuit sa formation. En 1755, il se rend à Vienne et s'inscrit à l'Académie des beaux-arts. Son talent lui vaut les bonnes grâces du directeur de l'académie, le peintre de la cour, Martin Van Meytens.

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Première période - portrait de Joseph II

À l'issue de sa formation, Messerschmidt, reste à Vienne. C’est par le portrait que Messerschmidt commence sa carrière. Il reçoit très rapidement sa première commande en 1760, à savoir celle des portraits de la famille régnante (deux bustes en bronze doré représentant l’empereur François Ier et l’impératrice Marie-Thérèse). Marie-Thérèse lui commande ensuite une statue en métal la représentant en reine de Hongrie. En 1765, après l’achèvement de cette statue, Messerschmidt part à Rome pour y effectuer un séjour d'étude de plusieurs mois.

À son retour de Rome, il conçoit les portraits de personnalités des Lumières viennoises en s’appuyant sur une riche tradition et une grande virtuosité technique. Il réalise ainsi une série de portraits, caractérisés par une approche singulière et unique du modèle : une tête disposée frontalement, le cou se terminant en pointe, l’absence des épaules, les yeux non incisés, la base constituée d’un bloc quadrangulaire de même matériau que la sculpture. La composition très resserrée et parfaitement géométrique. On ne trouve nulle trace en Europe de portraits semblables.

Au cours de l'année 1771, se produit une rupture dans la vie de Messerschmidt. Le 19 mai 1774 meurt Jakob Landstrasse, le professeur de sculpture de l'Académie. Messerschmidt doit normalement prendre sa succession mais des troubles psychiques affectent son comportement et vont amener le collège professoral à ne pas confirmer son accession à ce poste. Son ami Friedrich Nicolai, écrivain et philosophe, écrit que l'artiste se dit persécuté par des esprits qui le font souffrir moralement et physiquement, notamment dans le bas-ventre et les cuisses. Il se regarde dans un miroir, se pince le corps en faisant diverses grimaces. Il pense, en changeant les expressions de son visage, devenir maître de l'esprit qui le tourmente. Et il sculpte ses premières "têtes de caractère". Après des délibérations, la porte de l'Académie est fermée à l'artiste...

Profondément blessé, Messerschmidt essaie malgré tout de continuer à vivre à Vienne. Il se résigne à quitter la cité le 8 mai 1775 et retourne à Wiesensteig, sa ville natale. Il n’y a cependant plus de place pour lui dans la maison parentale, il s’achète donc une cabane dans les environs, dans laquelle il continue sa série de portraits. À la fin de l’année, il part pour Munich où on lui promet des commandes et une situation.

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Première période - sculpture pour une tombe

En 1777 l'artiste prend conscience que sa tentative d'implantation à Munich est un échec, il décide alors de s'installer non loin de Vienne, à Presbourg, (actuelle Bratislava, Slovaquie), dans la maison de son frère cadet, le sculpteur Johann Adam Messerschmidt. En 1780, il s'achète une maison, continue de travailler à ses têtes et reçoit aussi des commandes. On lui doit notamment plusieurs portraits du gouverneur de Hongrie, le duc Albert de Saxe-Teschen.

L’artiste meurt le 19 août 1783 d’une brève maladie, vraisemblablement une pneumonie. 

La série des 69 « têtes de caractère », en métal (alliage d’étain et de plomb) et en albâtre, est récupérée après le décès de Messerschmidt en 1783 par le frère de l'artiste. Celui-ci se sépare de plusieurs œuvres et vend à un cuisinier un ensemble de quarante-neuf têtes. Elles sont montrées à Vienne en 1793 pour une exposition publique. La série, acquises par un certain Joseph Jüttner est à nouveau exposées à Vienne en 1835. 

Avec ces têtes sculptées d'une émotivité exacerbée, au sourire grimaçant, Messerschmidt rompt avec le néo-classicisme. L’appellation « têtes de caractère » (Charakterköpfe) a été donnée par l'auteur anonyme du livret de la première exposition publique de l'artiste, en 1793, soit dix ans après sa mort. C'est ce même auteur qui inventa en 1793 les titres des œuvres : L’Homme qui pleure comme un enfant, L’Homme souffrant de constipation, ou encore Le Bassoniste incapable… 

Têtes de caractère

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D'après Wikipédia


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