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TCDisrupt 2015 - Yoobic veut révolutionner le merchandising

Publié le 29 décembre 2015 par Pnordey @latelier

La start-up Yoobic était présente lors du TechCrunch Disrupt 2015 à Londres et prétend révolutionner la relation entre les marques et les lieux de vente physiques.

Actuellement, c’est près de 25% du budget des marques qui est destiné au marketing. Celles-ci n’ont pas pour autant plus de contrôle sur ce qu’il se passe réellement en boutique. Or, c’est bien la mise en place dans les magasins qui influe principalement sur la décision d’achat du client. Il existe des responsables commerciaux qui passent faire des contrôles de manière aléatoire mais ceux-ci ne sont pas assez nombreux pour suivre en temps réel ce qu’il se passe dans tous les points de vente. Pour faire face à ce problème, plusieurs start-up, dont Mobeye dont nous parlions en 2013, proposent aux professionnels et même au consommateur d’effectuer du “reporting” de la présence d’articles sur les stands, du bon rayonnage...    Yoobic est une application utilisée directement, soit par le consommateur qui se place alors en “client mystère”, soit par les employés en boutiques et par les responsables des points de vente pour transmettre aux directions des marques la situation actuelle dans les vitrines et augmenter les revenus in-store. L’application permet aussi aux responsables marketing de transmettre leurs guidelines pour une bonne installation du matériel PLV, par exemple. Nous avons rencontré Samuel Wilson, directeur du bureau anglais de Yoobic, lors du TechCrunch Disrupt.    Quand certains annoncent la fin du commerce physique comme on le connaît, vous choisissez de vous lancer dans le reporting de produits, la gestion des rayons et le marketing de terrain sur point de vente. Pourquoi ?   Pour nous, les boutiques physiques ont encore toute leur place. En attestent les très nombreux commerces en ligne qui décident actuellement d’ouvrir des magasins physiques (ndlr : Amazon et ses boutiques physiques) ! Mais surtout, nous avions déjà monté plusieurs start-up auparavant avec toujours pour objectif d’améliorer de différentes manières l’efficacité des entreprises. Si ici on parle de commerces, ils ne sont pas les seuls concernés. En effet, on sait qu’un bon merchandising augmente la probabilité d’achat par le client et que 70% des décisions d’achat se prennent directement en boutique. Les responsables de point de vente sont directement concernés par l’application, mais les maisons-mères également puisque les premiers s’en servent pour commander directement leur stock.   De plus, cela permet notamment aux entreprises de ne plus avoir à envoyer de responsables commerciaux sur place pour vérifier la bonne application de leurs consignes ce qui représente une économie importante, tout en ayant aussi des informations plus complètes et en temps réel sur ce qu’il se passe réellement dans les vitrines.    On voit que de nombreuses applications se lancent dans votre domaine (Mobeye, Bpeek…). Comment vous démarquez-vous de la concurrence ?    Il y a peu d’entreprises qui travaillent dans ce secteur utilisant le crowdfunding, la plupart demandent aux consommateurs d’aller directement dans les boutiques et de répondre à certaines questions sur ce qu’ils y voient. Quelques groupes le font très bien mais cette pratique n’est qu’une infime part de ce que nous faisons.    Selon nous, c’est une bonne première approche mais elle reste peu approfondie. Les entreprises ont encore besoin d’avoir des données plus poussées et plus fréquentes. Nous ajoutons surtout l’aspect top-down du respect des consignes de merchandising qui n’est pas assuré par nos concurrents.    N’y a-t-il pas un risque que de fausses informations soit divulgués sous couvert d’efficacité pour les employés ou de volonté de rémunération par les “clients mystère” ?   Une part majeure dans la création de l’application était la sécurité et la fiabilité des données entrées. Il y a un certain nombre d’étapes pour assurer cela; par exemple on peut savoir à quel moment l’employé ou le consommateur charge les informations et où il se trouve à 1 mètre près à ce moment pour éviter qu’il ne le fasse pas depuis chez lui, par exemple.    Actuellement, dans quels domaines et sur quels marchés ce genre de services ont un véritable impact ?   Pour le moment, nous avons beaucoup de succès auprès des marques du domaine de la technologie ou dans les cosmétiques. Mais nous aimerions davantage travailler dans le secteur des voyages et nous développer auprès des pharmacies. Pour le moment, notre siège est à Londres mais nous avons des clients en France et en Angleterre et voulons aussi acquérir des clients en Amérique du Nord très rapidement. En moins d’un an, nous sommes déjà utilisés par près de 10 000 points de vente à travers toute l’Europe.  

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