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Des lendemains qui chantent - 4/10

Par Aelezig

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Un film de Nicolas Castro (2014 - France) avec Pio Marmai, Gaspard Proust, Laetitia Casta, Ramzy Bedia, André Dussollier, Louis-Do de Lencquesaing, Anne Brochet

Génération Mitterrand.

L'histoire : Mai 1981. Après plusieurs années à droite, la France bascule à gauche avec l'élection du président Mitterrand. Explosions de joie de la jeunesse. Léon rencontre Noémie et ils vivent trois jours d'amour. Mais il travaille à Saint-Etienne et elle part faire l'ENA à Paris. Trois ans passent. Léon trouve un job à Paris. Son frère y fait fortune dans la publicité et roule pour la gauche caviar. Léon découvre qu'il est en couple... avec Noémie.

Mon avis : Drôle d'idée de faire un film sur les années 80. Ce n'est pas si loin que ça, tout de même... On se souvient un peu de tout, on sourit parfois, mais on se barbe surtout ! Ca devrait me parler : j'avais l'âge des personnages à cette époque, j'ai connu l'euphorie de l'élection de 1981, la frénésie publicitaire, la naissance de la com à tout prix, l'interrogation autour de l'ambigu Bernard Tapie, séducteur arriviste, l'arrivée de l'audimat et son influence trash sur pas mal d'émissions, la déception, le désenchanchement (chanté par Mylène Farmer en 1991). Mais franchement, n'éprouvant aucune nostalgie pour ces moments (pourquoi en aurais-je), ça ne m'a guère intéressée. D'autant que tous les épisodes socio-politiques importants se trouvent un peu noyés dans une sauce romantico-familiale. A part cette catastrophe en mai 1988, lorsque - comme les jeunes du film - j'ai voté Besancenot, pour donner une petite claque à Jospin... et qu'on a vu apparaître la tête de Le Pen à l'écran ! Revoir cet instant m'a filé des frissons.

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Heureusement, Pio est charmant, André toujours aussi classe... et j'ai même été surprise par Laetitia. J'étais prête à montrer les crocs, (comme elle ah ah ah), dès qu'elle est apparue, et puis j'avoue... j'ai été scotchée ensuite par sa jolie prestation, nuancée et juste. Cette fille est surprenante. Elle est déterminée, elle progresse de film en film, il faut bien l'admettre. Et quand on ne voit pas ses dents de louve, qu'est-ce qu'elle est belle !

J'ai bien aimé aussi la façon dont le réalisateur a incorporé tout un tas de clichés de l'époque mais dans des situations fictives : exemple l'ami de Léon qui "invente" le minitel rose, la pub "Demain j'enlève le haut" ici recyclée par lui, ou les interviews remises en scène par d'habiles coupages : vraies personnalités, mais Pierre en journaliste.

Que dire de plus ? Sympathique mais oubliable. A noter, Anne Brochet, hilarante, dans un très court rôle.

La critique n'a pas raffolé du film qu'elle juge cliché et pas assez caustique, ce qui n'est pas faux, même si certains enthousiastes l'ont trouvée épatante de charme. Le public a assez largement boudé. 85.000 entrées.

Et hop : Challenge / Film français


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