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Comme un punk en hiver.

Par Globefreelancers @G_freelancers
      J'ai craqué. Il n'aura pas fallu trop longtemps. Juste quelques minutes au téléphone avec Matt suffiront à me convaincre de les accompagner sur le bateau pêcher le sandre. Et pourtant, j'avais juré fidélité aux truites. La tentation est liée à l'activité des poissons ces dernières semaines due très certainement au prolongement des conditions automnales ainsi, qu'à ma perception très subjective de la fidélité qui, m'ont entraîné dans cette spirale infernale de la pêche en verticale. J'en avais un avis irréfutable et sans demi mesure du style : "c'est d'la merde".
     Jamais de ma vie j'aurais cru dire ça, mais je trouve que cette pêche nécessite de sa casser la tête au moins autant que pour celle de la truite. L'éternelle question de "comment faire pour en prendre plus et des plus gros?" se pose sans cesse. Et parfois, les réflexions payent.
     J'essaye de me donner bonne conscience en cette période de fermeture, plier un peu de carbone au final, ça peut pas faire de mal. Surtout en si bonne compagnie.
      Tout commence donc un jeudi matin,quelques semaine auparavant, à la suite d'une soirée "repas Gastronomique&Bricolage devant un 53 minutes sur Seasons". J'étais sensé n'avoir qu'un cours d'anglais de 15h30 à 17h30 mais un timide "Benji, t'as cas venir avec nous" de Lenka suffira à m'y faire renoncer. Polo chargée à bloc, on se faufile entre fagots de cannes, boîtes de leurres et autres poches McDonald, c'est parti ! Mise à l'eau sans encombre et ballade en dilettante au moteur électrique avant d'arriver sur leur zone fétiche. Les premières touches se font rapidement ressentir et de façon régulière tout au long de la journée. La pêche se fait dans 12m.

Comme un punk en hiver.

Matt débloque rapidement son compteur 


Comme un punk en hiver.

Suivi de près par sa belle 

       Pas facile de retrouver des automatismes perdus depuis bien longtemps. Je pédalerai pas mal dans la choucroute avant de réussir à concrétiser mes touches. Mais ça finit quand même par rentrer. Le plus dur c'est vraiment d'arriver à bien rester près du fond ET à l'aplomb le plus possible du bateau. Bien que parfois, laisser traîner son shad à 20m du bateau peu s'avérer payant. Et c'est pas Lenka qui vous dira le contraire.

Comme un punk en hiver.

On fait des doublés et comme d'hab le pins est pour moi mais je m'en contente


Comme un punk en hiver.

Le Maître s'envole, pas le mètre. Vous avez dit pour l'instant ?

      Dans l'ensemble les poissons touchés sont pas gros, mais ils permettent de garder un peu de mental pour tenir toute l'après midi. Et il faut pas se le cacher, même justement maillés, les sandres font plaisir.

Comme un punk en hiver.

Lenka recolle au score pendant que je cherche la manivelle de semi automatique sur le moulinet casting

      Jusqu'au moment où, las de prendre des petits poissons, Matt a décidé d'employer les grands moyens. Changement de secteur, nous évoluerons vers des zones un peu plus profondes, plus fournies en échos. Il opte pour un gros Finess : un Ripple Minnow (ne me demandez pas la taille et le coloris, j'y pompe rien à tout ça, mais il était rose). Par contre, j'ai très bien compris en voyant monter en surface ce qu'il annonçait comme un "-putain- de silure juste métré" que c'était certainement un des poissons de sa vie. Et ça se lisait dans ses yeux (et dans les notre parce que le sentiment général à bord à la vue du monstre fut l'ébahissement, la stupéfaction et la joie dans son plus simple appareil). Ça c'est le bon côté, le mauvais c'est que le poisson suite à la décompression a relargué son estomac (d'une taille stupéfiante et aux proportions un peu... suspectes). Lors de l'épuisetage, il a refermé violemment ses mâchoires sur son organe vital ce qui l'a en quelque sorte condamné. L'humeur a tourné à un mélange d'amertume et de bonheur sur le pont. Une sorte de plaisir frustrant. Le même que celui d'un pêcheur à la mouche qui voit sa plus belle truite repartir sur le dos sans jamais arriver à la remettre à l'endroit.

Comme un punk en hiver.

Ah beh ouais, en fait il était pas loin le mètre. Juste là, sous nos pieds.


Comme un punk en hiver.

Vaine xième tentative, malheureusement il ne repartira pas.

      Suite à cet épisode qui remet un peu les idées en place mais qui laisse à la foi rêveur, il faut s'y remettre, il reste une bonne heure de pêche. J'arrive enfin à débloquer le compteur sandre maillé après une série de bébés qui me vaudront un surnom peu appréciable que je vous laisse le soin de deviner.

Comme un punk en hiver.

Aaaaaaah, j'ai enfin trouvé !


       La journée se termine sur un dernier poisson pour Lenka, sur une dérive dite "au vent pour rentrer" en arrivant sur un marqueur de poste, c'est beau. Un Ronald salvateur pour pas non plus changer toutes les traditions d'un coup. Je suis pas très fier d'avoir craqué mais je dois reconnaître que c'est très riche de réflexion et de découvertes. Prêt à remettre ça et à en prendre d'avantage pour les fois suivante, parce que oui, il y en aura d'autre (rassurez vous, pas au point d'y aller entre Mars et Septembre, ça, c'est interdit).

Comme un punk en hiver.

J'ai froid la nuit comme un Punk en hiver WaWaWaouuuuu

            Je vous épargne les fumisteries et autres discours de vœux totalement hypocrites et vous donne rendez vous très rapidement pour les sorties qui ont suivies avec la dose de rock'n roll habituelle, je vous le garanti.
      A+ Benji

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