Bonjour à tous,
Les 2 nanas sont de retour !! Les Motordus d’Anne-Ju et Collectif Polar sont heureuses de vous retrouver pour cette nouvelle lecture commune. Le choix s’est porté sur :
Editions : Odile Jacob
Pages : 286
Prix : 7,90€
Résumé :
Maître Nicolas Kléber appartient à cette catégorie de jeunes gens à qui tout sourit : il est beau, brillant et promène à son bras une ravissante créature. Il doit justement la rejoindre dans quelques heures sur les cimes enneigées de Chamonix pour fêter le Nouvel An. Mais, avant cela, il lui faut se rendre à Fleury-Mérogis, où l’une de ses clientes comparaît devant le conseil de discipline. Simple formalité… qui va virer au cauchemar. Car Clémence Lange compte bien faire payer à son avocat la légèreté dont il a fait preuve lors de son procès : elle lui a valu quinze ans de réclusion pour le meurtre de son amant dont elle se dit innocente. Séquestré dans une cellule prototype de la prison, notre fringant avocat va vivre une véritable descente aux enfers…
Notre avis :
On a bien adopté notre idée de LC en ABCdaire et donc on continue.
26 lettres = 26 mots
De ces 26 mots, chacune y donne sa définition. Sur le blog des Motordus d’Anne-Ju, vous trouverez les 13 mots qu’elle a choisi et vice et versa sur celui de Collectif Polar.
Bon, c’est parti pour les lettres et donc les mots que j’ai choisi :
A comme Affaire :
GVL : L’affaire n’est autre que l’affaire Clémence Lange, un livre que je suis heureuse de t’avoir fait découvrir chère Petit Padawan. Ce livre est pour moi un gros coup de cœur. Et il a aussi pour moi une saveur particulière.
AJ :Trop facile, je sais mais que voulez-vous c’est comme ça. Les affaires criminelles existent depuis la nuit des temps. L’auteure se penche sur une affaire qui peut paraître anodine au début mais qui se révèle bien plus complexe que l’on ne peut l’imaginer.Dans le monde juridique, le mot affaire désigne tout de suite un dossier traité par un avocat. Içi, l’affaire sonne plus comme un dossier que l’on veut pointer du doigt. L’auteur nous alerte en nous disant « attention, ce dossier n’est pas comme les autres ».
C comme Coupable :
GVL : Oui c‘est vrai tout au long du roman, on se pose la question de la culpabilité de Clémence Lange. Est-elle innocente comme elle le clame ? L’enquête policière n’a-t-elle était menée qu’à charge ? Tout cela nous allons le découvrir au fur et à mesure que l’intrigue se dévoile à nous.
AJ : Clémence Lange est reconnue coupable d’un meurtre. Mais est-elle coupable uniquement de cela ? Et surtout est-elle la seule coupable ? Dans ce livre, Laura Sadowski nous montre que les coupables sont très nombreux. On est tous coupable de quelque chose.
E comme Enigme :
GVL : Ce mot, je l’avoue reste une énigme pour moi !
AJ : L’auteure nous donne une énigme à résoudre. Rien que le titre nous donne déjà un indice. Alors serez-vous capable de la résoudre ? de les résoudre ?
G comme Gâchis :
AJ : A la lecture de ce livre, je me suis dit que c’était un véritable gâchis. La vie de Clémence Lange est totalement gâchée, pourrie, enfermée, anéantie. L’issue semble difficile. Des actes manqués comme celui d’être restée muette pendant son procès.
GVL : Oui je te comprends, Anne Ju, c’est vrai que je partage ce sentiment, la justice française broie parfois des innocents. Et si vraiment Clémence Lange est innocente alors elle est une victime de l’appareil judiciaire français.
I comme Injustice :
AJ : Laura Sadowki se penche sur une affaire qui selon Clémence Lange est une injustice. Injustice au niveau de la sentence ? Certes mais pas que cela. Elle pointe aussi cet avocat, qui pense plus à sa réputation qu’à son client. Donc oui injuste de ne pas avoir eu un procès digne de ce nom.
GVL : Oui, c’est vrai aussi c’est un sentiment d’injustice qui pousse Clémence Lange à séquestrer son avocat. Une détenue qui clame son innocence et lui reproche sa mauvaise défense.
K comme Kleber :
GVL : Un des deux personnages central de ce drame qui ne ressortira pas indemne de cette histoire. Il sera marqué à jamais par celle-ci.
AJ : Nicolas Kleber est un jeune avocat dont la réussite et l’arrogance vont bien ensemble. Il ne rêve que des pistes de Chamonix en ce 31 Décembre. Mais cet avocat, caricatural certes mais pas tant que cela, va vite se retrouver confronter avec ses propres démons. Car ne pas croire en son client n’est-il pas une faute grave cher Maître ?
M comme Militant :
GVL : Militant ce titre l’est à plus d’un titre car à travers ce roman, l’auteur dénonce en effet les manquements de la justice, de la police et du système carcéral. Mais tout cela est finement distillé et suggéré à travers ce huit clos glaçant
AJ : La lecture de cette injustice nous donne envie de devenir militante contre les injustices mais surtout contre ces avocats qui ne pensent qu’à leur réputation et à leur porte-feuille. Mais c’est l’humain et on ne peut hélàs que difficilement le changer. Mais la séquestration de Kleber par Clémence Lange est un bon moyen de lui faire prendre compte de ce qu’il est !
O comme Oppressant :
AJ : On ne peut pas dire que la situation dans laquelle se trouve Nicolas Kleber ou Clémence Lange est des plus réjouissantes. Enfermée dans un box d’accusé ou dans une cellule, c’est autant oppressant l’un que l’autre. 2 acteurs, un lieu clos …une situation oppressante où l’on n’a qu’une seule envie…s’enfuir !
GVL : Une fois de plus, petit padawan, tu as su trouver le mot qui décrit parfaitement l’état dans lequel on se retrouve à la lecture de ce roman.
Q comme Quartier :
GVL : Oui on peut parler de quartier, car au sein de cette prison nous sommes bien dans le quartier des femmes.
Fleury-Mérogis, est la plus grande prison pour femmes en Europe, avec 3000 incarcérations par an, dont 80 % des détenues sont toxicomanes, 65 % récidivistes et 45 % séropositives.
Pour la plupart, le passé est synonyme de viol, d’inceste et de prostitution. Et comme dans nos quartiers, les femmes ici sont les laissées pour compte.
AJ : Il était facile ce mot car se trouvant dans une prison, on parle souvent de quartier. Le lieu choisi est idéal pour avoir une ambiance pesante. Alors là un 31 Décembre, c’est plutôt désert. Une prison est normalement un lieu où l’on ne peut pas d’échapper, le lieu où la liberté est de l’autre côté du mur..le fameux mur à franchir.
S comme Système :
AJ : Laura Sadowski nous dresse le portrait du système judiciaire et carcéral. Un système qui a ses réussites et ses failles. Niveau réussite, on se rend compte que Clémence Lange se réinsert dans cette prison et qui peut déboucher à sa sortie, à un emploi. Pour les failles, on peut dire que le niveau de surveillance est laissé de côté quand on pense qu’une personne est incapable de séquestrer quelqu’un. Tiens j’aurai pu choisir aussi séquestré….
GVL : Oh oui, Anne Ju, perso j’aurai préféré séquestré.
Mais tu as raison, ton Système renvoi à ma Justice. Et c’est vrai que sans ces failles du système judiciaire nous n’aurions pas le prétexte de ce roman. Et c’est ce système défaillant qui permet la séquestration et toute la dramaturgie qui s’en suit.
U comme Unanime :
GVL : Unanimes ont été les avis que ce roman à rencontrer auprès de ces lecteurs. Chaque fois que je conseille ce titre à un de mes usagers, il revient me dire tout le bien qu’il en a pensé. Vous ne pouvez pas savoir le bien que cela me procure.
AJ : Tout le monde est unanime : Clémence Lange est coupable. Son avocat le pense tellement fort qu’il le transpire, les jurés ne se posent pas de question, ces collègues la désignent de suite car elle est différente. Je ne vous parle pas du procureur général qui pour lui est une affaire tellement simple et évidente. Même Clémence Lange se croit coupable dans ce box où elle ne dit rien. La presse l’accuse. Bref c’est unanime, ce roman est angoissant.
W comme Week end :
AJ : L’action se déroule le 31/12 au soir….où ce cher Kléber a envie d’aller rejoindre ses amis et sa petite amie dans le chalet familial à Chamonix…. C’est aussi le temps qu’il faut pour lire ce livre. Parfait, vous avez bloqué votre week end. Bonne lecture ;-)
GVL : Tu as encore raison, l’unité de temps est très importante dans ce thriller, elle est même primordiale tout aussi que le lieu. Et en plus ce week-end de saint Sylvestre est parfait pour notre héroïne pour mettre en place son plan. Un week-end du premier de l’an où les rondes sont moins nombreuses puisque la moitié du personnel pénitentiaire est en vacances.
Y comme Youpi :
AJ : J’ai fini mes 13 lettres !!!
GVL : Tu as de la chance moi il me reste le Z. Mais Youpi tout de même puisque en voyant ton abécédaire je crois comprendre que toi aussi tu as aimé cette Affaire clémence Lange.
Voilà ma partie est finie…Maintenant, je vous invite à aller sur le blog de Collectif Polar. En cliquant, içi, vous arriverez directement sur sa chronique.
Encore un grand MERCI à mon Maître Jedi pour cette découverte.
Un extrait :
« Voilà. A présent, il connaissait les raisons de sa captivité. Clémence Lange n’était ni folle à lier, ni de mauvaise foi, ni ignorante de la réalité : elle était un bras vengeur qui réclamait justice. Et elle désignait son défenseur, son principal accusé. »
Quelques mots sur l’auteure :
Laura Sadowski est avocate de formation. Elle a publié plusieurs thrillers et romans policiers à succès : L’Affaire Clémence Lange, La Peur elle-même, L’Origine du sexe, La Géométrie du tueur, Sanglante sera ta fin.Auteur également de fantasy fantastique, elle a publié La Guerrière de Shanghai.
Vous pouvez la contacter sur sa page Facebook : http://www.facebook.com/Laura Sadowski