La prédelle est la partie inférieure d'un retable polyptyque, développée horizontalement, qui sert de support aux panneaux principaux. Elle peut être composée d'une seule planche en longueur, ou de plusieurs éléments.
Joseph Bey, Obscur chemin dans les confins, 2015
Composées généralement de plusieurs scènes complétant le ou les panneaux principaux du retable polyptyque, elles ont été souvent vouées à la dispersion première de leurs éléments après le démembrement ou démantèlement fréquent de la totalité de l'œuvre.
Le retable est une construction verticale qui porte des décors sculptés et/ou peints en arrière de la table d'autel d'un édifice religieux (église, chapelle).
Tom Poelmans, the Birth of Robin Hood 2014
Orné de représentations historiées ou figurées, le retable peut être en différents matériaux (métal, ivoire, bois, émail, pierre) et ses décors sont souvent dorés. Il a l'avantage sur l'antependium (devant) de l'autel d'être largement visible. Il est fréquent qu'un retable se compose de plusieurs volets, deux pour un diptyque, trois pour un triptyque voire davantage pour un polyptyque.
Voilà ce qu'en dit Wikipedia
En Alsace nous sommes attachés au Retable d'Issenheim, ainsi qu'à d'autres que l'on peut
contempler dans nos églises régionales et au musée Unterlinden. Chez notre cousin voisin, les cathédrales, églises et musées, nous permettent d'en contempler de beaux spécimens. Est-il besoin de rappeler celui de Gand (Belgique)
Jean François Kaiser, dans sa galerie
du 6 rue des Charpentiers à Strasbourg, qui jouxte
la Galerie Ritsch -Fisch dont il était l'assistant,
a fédéré une douzaine d'artistes autour du thème de la prédelle.
La plupart d'entre eux se sont concentrés
sur le retable, en diptyque, triptyque, ou polyptyque.
Le livret de présentation comporte un texte de la verve de Germain Roesz,
érudite et poétique. Un petit rappel d'histoire de l'art sur le retable.
Nous avons pu voir son retable dans l'exposition Prendre le temps à la Fondation Fernet Branca, de 2014 à 2015.
Germain Roesz, Das Gluck und die Liebe 1985
Le retablier est un sculpteur ou un architecte qui réalise des retables. Il s'associe les compétences de nombreux artisans-artistes (sculpteurs, peintres, doreur, polychromeur, huchier) pour les réaliser.
Pour l'exposition de Strasbourg, Robert Cahen, reprend 2 de ses installations vidéo,
Tombe avec les mots, + une version des mots en allemand, qui encadrent Tombe avec les objets, ce qui compose un triptyque dans le bleu de la lenteur, qui incite à la contemplation et donne le ton pour l'ensemble du thème.
Robert Cahen, Retable du XXe s, Tombe 2016
Avec le retable de Joseph Bey, en tête du billet, toute la mystique de l'artiste est présente, le promeneur de Compostelle sera présent dans la galerie de JF Kaiser à partir du 4 février (vernissage), avec "Traversée Céleste" et jusqu'au 24 février 2016.
D'autres se rapprochent des anciens comme Brueghel, non pas dans la facture, mais
par l'ironie du thème comme Aurélie de Heinzelin
Certains sont bluffants d'adresse, avec leurs dessins au stylo à bille comme Joris Tissot
et Tom Poelmans (image 2)The Birth of Robin Hood et le Painter Paradise
Joris Tissot
Véritable autel portatif est l'étude pour la Cabane Gaspésienne de Thibault Honoré, avec vidéo intégrée
Thibault Honoré
Il me faut encore citer Laurent Impeduglia, qui expose actuellement à la Halle St Pierre à Paris, le polytyque Judith 2002 de Tami Amit, une sérigraphie
d'Antoine Bernhart, le double diptyque de l'australien Peter Bond, et je termine
par la saisissante installation de Laure André, Laure, autoportrait ? Papier découpé avec 332 épingles
Laure André , Laure 2009, détail
La scénographie harmonieuse de Jean François Kaiser, permet de croiser de nouveaux regards, avec les anciens sur un thème renouvelé.
Jusqu'au 23 Janvier 2016