Ce n'est pas parce que j'avais à ma grande surprise beaucoup aimé le précédent film de Quintine que j'attendais avec une impatience démesurée le nouvel opus du Prix Lumière 2013.
.En effet « Les 8 Salopards », dont j entends parler depuis longtemps ( notamment depuis cette histoire de fuite d’un scénario qui ira jusqu’à compromettre la gestation du métrage avant que le cinéaste ne retombe sur ses pieds) me disait moyen : huis clos de 2h50, pas mal d'hémoglobine, des personnages tous plus antipathiques les uns que les autres, et pas beaucoup de fond...
Et de prime abord ce que j'ai pu voir dans la bande annonce et dans les premières critiques ne m'a pas donné envie de tenter le coup. et me faisait hélas rappeler que le cinéma du sieur Quentin, je l'avais éreinté dès les premiers mois de ce blog.
Mais comme on est un blog ciné qui se doit de voir le dernier Tarantino et que mon collaborateur est beaucoup plus fan que moi du cinéaste de Pulp Fiction, il y est allé dès le mercredi de sa sortie et voici donc ce qu'il en a pensé :
Ah, ces 8 salopards de Tarantino , c'est quoi exactement si on veut tenter de résumer son intrigue?::: une sorte de Cluedo dans le blizzard, oui, peut etre, sauf que mais nous ne sommes pas chez tante Agatha et la question n’est pas: qui a tué le colonel moutarde dans la bibliothèque?Nous sommes chez Tarantino et la question devient qui baise qui, dans cette auberge perdue?. Dès le début les dés sont pipés: on n’enferme pas 8 salopards, nordistes et sudistes,quelques années après la guerre de Sécession, sans risquer de faire une belle omelette (rouge sang l'omelette, évidemment).C'est un beau huis clos dans le Wyoming, dans un relais postal entouré de neige et de blizzard.....Alors comme toujours chez Monsieur Tarantino, ça chique, ça parle, ça digresse, ça logorrhées,et en ensuite ça crache, ,ça manipule, ça entube, ça tranche, ça perfore, ça hématémèse,ça émascule et puis ça compte les points sur les doigts d’une main poisseuse de sang.Finalement, ca serait peut etre une sorte de version de L’Auberge rouge mais sans Fernandel..mais avec certains des acteurs chers à Tarentino (Kurt Russel, Samuel L Jackson, Tim Roth..) qui s'en donnent à coeur joie dans l'ignonimie et l'éclate totale. Mais hélas, car il y a un (gros) mais, le clinquant de la forme cache de plus en plus mal le manque de fond. Ce huitième film du réalisateur de "Réservoir dogs" et autres fadaises n'est finalement n'ayont pas peur de le dire, qu'une simple coquille vide.Tarantino adore le cinoche et les spectateurs, alors, il joue au cinéaste avec nous, Tarantino ce sacré salopard manipule le spectateur : on rit, on tremble,on se cache les yeux, on applaudit, on en redemande comme au guignol et comme le film dure près de trois heures et que l’on ne voit pas passer le spectateur est ravi....oui mais ravi comme après un tour de manège sur un formidable Rollercoster....il manque, pour que” les huit salopards” soit plus que cela, une touche politique, philosophique, voir moraliste( non je n'ai pas dit moralisatrice) bref une sorte d’âme..... dommage, on se dit qu'on n’est pas passé loin du grand film .... Et on vous conseille aussi de lire la chronique du film dans Télérama, mais attention après être allé le voir, car que au deux tiers des 8 salopards, un mc guffin essentiel est dévoilé par Pierre Murat dans télérama , heureusement je n’ai pas lu avant....Murat au Masque est surnommé :”le-critique-qui-ose-raconter-la-fin-du-film” cette semaine encore, hélas il ne faillit pas à sa réputation.......Bande annoncé les 8 salopards