En effet si la confirmation date de 2013 (nous allons y revenir), déjà en 2009 le Dr. Randall Wells du Mote Marine Laboratory avait découvert chez le dauphin un sifflement qui ressemblait à une signature.
Cette signature se décompose en trois parties : La première identifie la mère du dauphin (un équivalent de son nom de famille), la deuxième son groupe, un peu comme s’ils avaient une sorte de « nationalité« , et la troisième est spécifique à l’individu, comme un prénom.
Le dauphin hérite son nom de famille de sa mère, qui dans cette espèce transmet la lignée. C’est ce qu’on appelle une société matrilinéaire. Girl power !
Cela leur permet aussi, lorsqu’ils sont séparés longtemps de leur famille, de se reconnaître lors des retrouvailles, afin d’éviter toute relation incestueuse et tout conflit avec leur frères et sĹ“urs.
De plus en modulant cette signature, les dauphins peuvent aussi exprimer des rapports hiérarchiques entre individus (alors ! C’est qui l’patron !) ou indiquer leur humeur, leur détresse parfois, ou tout simplement s’appeler pour se regrouper.
En 2013, une étude de l’Université de St. Andrews, en Écosse est venue compléter et confirmer notre compréhension sur le sujet. Pour Stéphanie King, auteure principale de l’expérimentation, il s’agit même « de la première preuve réelle de l’existence de noms et d’appellations dans le royaume animal ».
En revanche cela fonctionne un peu différemment de chez l’homme. Chez l’homme on vous donne un nom et un prénom que vous ne choisissez pas, alors que le dauphin lui définit (façons de parler) lui même son propre nom. Pour schématiser, le nom du dauphin est sa propre signature vocale. Et c’est en imitant sa signature vocale que le autre l’appellent. Un peu comme si vous deviez dire « Voilà Voilà » au début d’une phrase pour appeler Kev Adams.
Le nom étant une individualité, liée fortement à la conscience de soi et à la conscience des autres, de là à imaginer que les dauphins seraient eux aussi des individus « non humains » il n’y a qu’un pas. D’ailleurs en 2013 l’Inde à octroyé le statut de personne « non humaine » à ces mammifères (donc interdiction pour toute personne, organisation ou gouvernement de les capturer ou les exploiter à des fins commerciales ou de loisir).