Les spectateurs qui, au cinéma ou à la télévision, virent le film de Jean-Michel Ribes Brèves de comptoir (2013), directement inspiré des ouvrages éponymes (et hilarants) de Jean-Marie Gourio, durent pour la plupart se demander ce qu’était ce Duhomard que plusieurs piliers de bistrot commandaient et consommaient sur le zinc à longueur de journée. L’énigme méritait d’être résolue. Or, ce nom étrange, peu connu des consommateurs parisiens et banlieusards, désigne un apéritif mis sur le marché en 1926 dans le nord des Deux-Sèvres et resté jusqu’à ce jour très populaire dans le Grand-Ouest. Il appartient à ces boissons dont se délectaient nos grands-parents et dont les étiquettes s’affichaient dans les films de l’entre-deux-guerres, voire jusque dans les années 1960 : Dubonnet, Byrrh, Bartissol, Saint-Raphaël ou Lillet - des noms qui n’auraient rien eu d’incongru dans les dialogues de Prévert, de Jeanson ou d’Audiard.