Résumé :
Quand se taisent les trompettes des batailles, s’éveillent les tambours de la nuit…
1812. Pierre, dix-huit ans, s’engage dans les troupes de Napoléon. Quelques jours plus tard débute la plus ambitieuse guerre de l’Empereur : la campagne de Russie. Mais la musique de la conquête n’est pas faite que de marches victorieuses. D’où viennent les sinistres roulements de tambours qui résonnent après le crépuscule ? Qui sont les membres du régiment anonyme, unité de la Grande Armée oubliée des livres d’Histoire ?
Avis : Il s’agit là de la préquelle d’Animale, où nous est raconté la campagne de Russie de Napoléon. J’ai trouvé cette préquelle beaucoup plus dur que les les tomes d’Animale, dans le sens où on est vraiment projeté dans cette guerre (qui ressemble beaucoup à un massacre). On voit la façon dont les troupes de Napoléon volait de la nourriture pour survivre, quitte à rien laisser aux paysans, et comme la Russie affamait le pays afin d’affamer les troupes de Napoléon.
On sent l’enthousiasme des soldats s’éroder au fur à mesure de l’histoire, jusqu’à la compréhension de l’horreur dans laquelle ils se trouvent. A quel point la guerre, ce truc génial et tellement glorieux qu’on leur avait fait miroiter, n’est au final qu’une guerre et un massacre. Et bien sûr on est confronté ici, à cette histoire de tambours, des tambours différent de celui de Pierre, qui semble résonner dans la nuit pour une toute autre raison.
L’histoire est plutôt courte, et pourtant terriblement prenante et limite angoissante. J’ai beaucoup aimé comment Pierre prenait soin de Paulin et leur amitié, une amitié plutôt réconfortante quand les moments deviennent difficiles.
Bien entendu quand on a lu Animale, on sait ce qui se trouve dans ces mystérieuses roulottes, mais ça n’empêche pas qu’on stress vraiment avec Pierre, sur ce qui pourrait arriver.
J’ai vraiment adoré cette préquelle, elle est touchante et dure en même temps, on se retrouve confrontée à l’horreur de la guerre, mais aussi un peu à l’espoir. Et la fin m’a beaucoup plu.
Phrase post-itée :
« Lorsqu’un homme s’éteint, c’est l’humanité entière qui s’appauvrit – c’était maintenant seulement que je le comprenais. »
La dédicace :