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Pourquoi les riches restent riches ? (et le deviennent encore plus)

Publié le 18 janvier 2016 par Edelit @TransacEDHEC

Si vous voulez devenir riche, mieux vaut déjà l’être: cela vous économisera de gros efforts. Les riches ont tendance à le rester et même à le devenir encore plus. Bonne nouvelle pour les plus aisés d’entre nous ! A une époque où les inégalités sociales se creusent à un rythme qui affole les économistes, il fait bon vivre parmi les 1% qui détiennent 50% de la richesse mondiale, et voici pourquoi.

Pourquoi il vaut mieux naître riche que pauvre

Ne rêvez pas. Vous ne réussirez probablement jamais à rattraper le niveau de vie de votre camarade de lycée fils d’un patron du CAC40.  Il fera certainement de meilleures études que vous. Et même dans le cas où vous vous retrouveriez ensemble à Harvard ou Polytechnique, il aura de meilleurs stages, un premier emploi mieux rémunéré, achètera une plus belle maison que la vôtre. Les riches savent comment faire pour que leurs enfants, au lieu de dilapider leurs millions, les fassent fructifier.

Et cela commence avec les études. Payer des frais de scolarité exorbitants (coût d’une année au MIT : 40 000$) n’est qu’une formalité pour les grosses fortunes. Et si les chers bambins n’ont pas la tête aussi pleine que le portefeuille me direz-vous ? Ne vous en faites pas : les riches réussissent mieux à l’école. Ils possèdent, souvent sans même le savoir, une culture de classe dominante qui leur a été transmise dans leur environnement familial. Par avance, ils maîtrisent des codes et détiennent des connaissances que les pauvres doivent batailler pour acquérir. Cet héritage intellectuel leur ouvre une voie royale vers les études supérieures. Les enfants des riches n’ont pas besoin d’être formé à devenir une élite : ils sont l’élite.

Admettons maintenant que vous ayez suivi la même formation qu’un riche héritier – soit parce que vous avez réussi à intégrer une grande école prestigieuse, auquel cas bravo, soit parce que l’héritier en question a vraiment quelques chromosomes en trop. Pensez-vous réellement que l’égalité soit acquise, et qu’un jour vos revenus convergeront ? Le rejeton fortuné possède quelque chose que vous n’avez pas : un réseau de personnes tout aussi millionnaires que lui, prêtes à lui fournir des stages, voire des postes, qui vous sont probablement inaccessibles. Et dans le pire des cas, en ces temps économiques difficiles, ses parents pourront toujours lui payer un coûteux internship qui fera très joli sur son CV (pour un summer internship à New York, il faudra compter quasiment 10 000$ auprès d’un revendeur de stages comme Dreamcareer).

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Les très riches, une classe sociale qui sait défendre ses intérêts

Dépité par le constat précédent, certains d’entre vous s’imaginent peut-être déjà épouser un(e) opulent(e) entrepreneur(/se) et vivre de sa rente. Mauvais calcul. La reproduction sociale, c’est-à-dire la tendance pour les individus issus d’une certaine classe sociale à y demeurer au cours de leur vie, s’explique dans les milieux les plus favorisés par une endogamie bien plus importante que pour le reste de la population – en clair, les riches se marient davantage entre eux que les autres. Les « michtos » peuvent ranger leurs Louboutin : il est peu vraisemblable que le futur PDG de Total en prenne une pour épouse… Toutefois, on peut difficilement établir la part d’inconscient dans ce comportement social : choisit-on vraiment son partenaire pour préserver un patrimoine ou sommes-nous naturellement attirés par des individus qui partagent le même mode de vie, les mêmes valeurs ?

Car leurs valeurs, les très riches y tiennent. Le club fermé des grandes fortunes est bien plus codifié qu’on ne le pense. En témoignent les efforts des parvenus pour se donner une légitimité : en Chine, alors que le nombre de millionnaires ne cesse de grimper, les formations au savoir-vivre et à l’étiquette « à la française » s’arrachent pour des tarifs avoisinant les 8000 yuans (un peu plus de 1000€) la journée.

Telle une espèce animale se sentant menacée, la classe dominante s’est dotée d’un instinct de survie particulièrement développé. Ses membres défendent farouchement leur position sociale, se créent des codes et des habitudes sociales propres à les distinguer du reste de la population. Etre riche n’est pas seulement une question d’argent.

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Héritage et placements financiers : comment passer d’une petite fortune à un gros pactole

En 2014, l’homme le plus riche de Chine, Wang Jianlin, a doublé sa fortune, la faisant passer de 13,2 à 30 milliards de dollars. Choquant? C’est en fait tout à fait logique. Contrairement aux pauvres, les riches possèdent déjà suffisamment d’argent pour pouvoir effectuer des placements financiers à hauts rendements. Alors comment investir pour garder ses millions ?

Les riches peuvent se permettre de prendre des risques. Participer au capital d’une startup prometteuse est un placement qui peut s’avérer très fructueux, à condition de miser sur le bon cheval. Les plus téméraires des nantis peuvent investir dans des hedge funds : dans ce cas, sensations fortes garanties ! Les grosses fortunes les plus frileuses préféreront se réfugier dans des valeurs sûres, l’immobilier de prestige et des collections coûteuses, fortement susceptibles de prendre de la valeur dans le temps : voitures de luxe, montres, objets d’art, il suffit de laisser parler ses goûts et son imagination.

De manière générale, avoir des revenus importants permet de diversifier son portefeuille et consolider un peu plus ses gains, ce qui est toujours bon à prendre. Mis à part leur compte en banque, les riches ont un autre avantage : ils connaissent bien le monde des affaires et savent différencier une bonne opportunité d’un mauvais plan.

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