Et oui mes petites patates, ce n’est plus Noël mais je vous gâte en billets séries ces derniers jours ! Il faut dire qu’après un rattrapage de visionnage, quand on tient un blog avec un nom pareil, il faut bien faire son rattrapage blogo !
Et aujourd’hui je vous livre un nouveau coup de cœur, House of Cards. Bien que fan absolue de Kevin Spacey, je ne m’étais pas du tout penchée sur cette série. En fait je pensais, avec un titre pareil, que c’était sur le poker (l’imbécile…). Après j’ai su que ça parlait politique, alors vu ma piètre connaissance de la politique américaine, je me suis dit que je n’allait rien comprendre. Et puis quand même c’était Kevin Spacey. Et David Fincher était à la production. Et Monsieur, bien plus féru en politique commençait à parler de cette série, alors je lui ai offert le coffret des deux premières saisons…
Le Pitch
House of Cards, c’est tout simplement l’histoire de l’ascension d’un couple prêt à tout pour accéder au pouvoir. L’élu démocrate de la chambre des représentants Frank Underwood (Kevin Spacey) et sa femme Claire (Robin Wright) qui gère une organisation non moins politisée de défense de l’environnement, avancent dénués de tout scrupule en éliminant tout obstacle à leur quête vers le sommet du pouvoir, s’entourant et évinçant tour à tour les pions utiles à leurs fins.
Première série originale Netflix, House of Cards a beaucoup fait parler dès sa sortie. Même le Président Obama et l’un de ses prédécesseurs Bill Clinton seraient fans ! Et je dois dire que je les ai vite rejoints dans la longue liste des fans de la série.
Pourquoi c’est bien ?
Frank Underwood. Un personnage désormais d’anthologie dans l’histoire des séries TV. Le genre qu’on adore détester et qu’on déteste aimer. Le jeu de Kevin Spacey y est pour beaucoup (le mec, il a quand même eu un Oscar – Meilleur second rôle dans Usual Supects, un de mes films préférés – c’est pas pour rien), et ce rôle lui a d’ailleurs valu un Golden Globe. Ce n’est pas non plus pour rien que Renault l’a choisi pour la pub du nouvel Espace. Il est juste parfait dans le rôle et si le personnage dérange, on lui passerait tout. C’est peut être aussi parce que le téléspectateur est son témoin privilégié. Et ça c’est très nouveau. On avait l’habitude des voix off, mais cette caméra subjective qui prend le téléspectateur à parti et nous rend tantôt confidents, tantôt complices des méthodes douteuses de Frank, c’est totalement nouveau. Et c’est vraiment ingénieux de briser l’écran de la sorte pour prendre le téléspectateur aux tripes.
Claire Underwood. La charmante et non moins machiavélique Madame Underwood. Robin Wright a aussi remporté un Golden Globe pour son rôle, à des millions de lieues de la Kelly Capwell de Santa Barbara qui l’a fait connaître. Pas étonnant. Elle est d’une justesse dans la froideur qui laisse pantois. Je suis totalement fan.Et puis il y a les personnages secondaires, Zoé Barnes (Kate Mara), l’ambitieuse journaliste qui va se lier avec Frank dans un échange de bons procédés à base de sexe et de tuyaux distillés de part et d’autre dans l’intérêt de chacun – enfin ça c’est dans la première saison… Peter Russo, le député alcoolique en lice pour un poste de gouverneur, en proie avec ses démons sous l’œil impuissant de sa secrétaire et petite amie Christina (Kristen Conolly), lancé, fait et défait par les Underwood…
Dans ce contexte Frank place ses pions au gré de son ambition, fait et défait les alliances au sein du parti et de l’opposition, dans l’ombre d’un Président qui malgré sa méfiance lui donne souvent raison. Au service d’une seule chose, son ambition. Claire l’aide, ou pas, tout dépend si cela lui profite, en dépit de leur objectif commun. Ma-chia-vé-li-ques.
Et c’est très brillant. Servi par des acteurs impeccables, parfaitement construit, avec une réalisation soignée qui rend même les extraits du scénario basés sur des stratégies politiques et débats d’idées haletants. Car le suspense est le maître mot de House of Cards. Dans les épisodes qui pourraient de par leur pitch être chiants, on retient autant son souffle que dans les épisodes plus obscurs où la déontologie n’a pas droit de cité.
Tu peux voir à quel point j’ai été emballée par cette première saison, si bien que j’ai enchaîné avec la seconde, et que le Père Noël m’a apporté la troisième… Et j’avoue que je suis curieuse de voir l’évolution des personnages, et ce qu’il adviendra des Underwood une fois leur but atteint…
Bref, le seul ennui avec House of Cards est qu’on a du mal à ne pas enchaîner les épisodes. Il faut donc un peu de temps ! Mais je te garantis que ça ne sera pas du temps perdu !
Et toi alors ? Vu, pas vu, jusqu’où ? Aimé, pas aimé ? Bonne journée à tous !