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Cabaret du Petit Écho de la Mode à la Salle Polyvalente de Plélo ( Côtes d'Armor) le 17 janvier 2016

Publié le 17 janvier 2016 par Concerts-Review

Cabaret du Petit Écho de la Mode à la Salle Polyvalente de Plélo ( Côtes d'Armor) le 17 janvier 2016

Cabaret du Petit Écho de la Mode à Plélo ( Côtes d'Armor) le 17 janvier 2016 .

L'Amicale Laïque de Plélo propose une après-midi chansons françaises, rendez-vous à 15:00 à la Salle Polyvalente où doit se produire le cabaret du Petit Echo de la Mode accompagné au chant et au piano par Myriam Kerhardy.

Myriam Kerhardy est une figure connue dans la région de Saint-Brieuc, professeur de piano et de chant et chef de chœurs, elle fait partie de la Compagnie Anatole qui monte différents spectacles, allant du jazz, au théâtre musical en passant par les représentations pour enfants.

Ici elle s'entoure d'une troupe d'amateurs, baptisée Cabaret du Petit Écho de la Mode, pour présenter un spectacle de music-hall faisant la part belle au répertoire des cafés-concerts d'entre-deux-guerres.

Le Petit Écho de la Mode ( de Châtelaudren) était le premier magazine féminin imprimé en France ( en 1900, son tirage est de 300 000 exemplaires chaque semaine, allant même jusqu'à million dans les années 50), le journal disparaît en 1984 mais la ville a transformé l'ancienne papeterie en pôle de développement culturel et touristique.

15:00, un public d'âge mûr se presse toujours à la billetterie, le complexe n'est pas loin d'afficher salle comble.

Un animateur prend la parole, les retardataires se pressent vers un siège, une musique introductive grésillante voit apparaître trois protagonistes sur une scène transformée en estaminet sentant bon le début du 20è siècle.

Une tenancière, Micheline, digne d'un roman naturaliste de Zola et un couple jouant aux dés, d'autres clients affluent, le marché local touchant à sa fin, le petit blanc coule à flots, Myriam Kerhardy a pris place derrière le piano, les neuf protagonistes, dont deux éléments du sexe fort, ont entamé la valse 'Le petit bal perdu' immortalisée par Bourvil.

De courtes saynètes, pas vraiment intellectuelles, servent de lien entre les chansons, après la Normandie, le voyage se poursuit du côté de l'île de Beauté, on fait appel à Fernandel et à son ineffable 'Tango corse', l'éloge à la paresse.

Il y a toujours une blonde pour sortir des crucheries, un Corse elle a aimé, il s'appelait Johnny et n'était pas toujours gentil, voici ' Johnny, tu n'es pas un ange' de la Môme, suivi par une vieillerie de 1928, ' Trop p'tit trop grand' d'Edmond Roze.

Ok, ce répertoire rétro amuse au début mais, après 25' des imperfections manifestes se dessinent, certains de ces braves amateurs n'ont pas vraiment l'oreille musicale, le chant s'avère souvent approximatif ( pour rester correct) et les parties chorales ne sont pas toujours au point, ajoutons y le bricolage maladroit du préposé au son et à l'éclairage pour que tu comprennes qu'on assiste à un spectacle ayant le niveau d'une fête scolaire ou d'une fancy-fair paroissiale.

Le public, bon enfant, tolère ces inconvénients sans broncher, ta compagne te gratifie d'un clin d'oeil entendu tout en se demandant ce qu'on fout là!

T'as été obligé de lui refiler quelques coups de coudes car elle était sur le point d'entamer une crise de fou-rire fort inappropriée.

La troupe poursuit son travail d'archéologie et entame la merveilleuse ' Ballade irlandaise' de Bourvil suivie par une version cucul la praline de 'Vivent les bananes' de Ray Ventura et de ses Collégiens, puis on a droit à ' Ah si j'avais un franc cinquante' de Boris Vian malheureusement maltraité à la façon Patrick Sébastien, 'La Javanaise' sera également malmenée.

Pour se venger le micro d'un des chanteurs se met à produire d'horribles couacs, un vétérinaire est appelé à la rescousse, la bête agonise dans d'affreux râles, la pianiste improvise, l' ingénieur ( ?) son et lumières en profite pour s'essayer à des effets psychédéliques incongrus,ton voisin se bouche les pavillons, les gosses fuient, ça tourne à la catastrophe.

Temps mort.

Le calme est revenu, on reprend: Suzanne Dehelly - 'Il a mal aux reins, Tintin', coup de coude à madame, 'Cigarettes whisky et p'tites pépées', on aimait bien Eddie Constantine!

' ça ne va pas changer le monde' .

Quoi, André?

Il chante faux!

A peine, André, Joe Dassin est mort, c'est une honte de le saboter.

Séance médium, on pressent le pire!

Le ridicule ne tue pas, murmure une voix, un massacre: "La queue du chat"des Frères Jacques, suivi par de nouveaux craquements sinistres annonçant la fin du spectacle.

Pussy s'est tiré, la guinguette se vide, l'assistance applaudit.

Retour du bataillon chantant emmené par Myriam Kerhardy qui nous signale qu'un nouveau répertoire se prépare et qu'il sera dévoilé en juin, on pense épargner pour acheter nos tickets!

Les bis: 'Mon Amant De St Jean', le classique de Gilbert Bécaud, ' C'est en septembre', et une dernière valse reprise par quelques courageuses dans l'assistance, " Dédé de Montmartre'.

On range l'accordéon, direction Binic, une balade le long des quais avant l'apéro!


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