lâchez vous à new york avec du free tourisme

Free tourisme (définition du Laboratoire de tourisme expérimental) = voyage complètement improvisé où toutes les décisions sont prises sur le moment, au feeling.

Exit les guides. Exit les journées planifiées à la minute près pour maximiser son séjour et ne pas rater l’essentiel. Pas de sightseeing. Pas de must see. Bref, un tourisme sans préméditation. Comment faire alors ? Utiliser son intuition. Suivre les foules, les habitants. Leur demander conseil :ils restent les mieux placés pour vous guider à travers la ville. Au fil du hasard et des rencontres, se faire sa propre opinion sur la ville, son ambiance, ses quartiers.

Peur de manquer quelque chose d’incontournable à New York ? Parlons-en. C’est le syndrome typique du touriste. Beaucoup se rendent à New York avec des a priori et des attentes à satisfaire. Il faut revenir du voyage outre atlantique avec des photos qui prouvent que l’on a bien « vécu » l’expérience New York : la pose avec la skyline derrière ? ✓… La traversée du pont de Brooklyn ?✓… La balade à Central Park ? ✓… Times Square ? ✓… Le tableau de Marilyn par Warhol au MOMA ? ✓… La messe gospel à Harlem ? ✓…  Parfois, on ne sait même pas pourquoi on le fait.  Par peur de passer à coté du New York qu’on a en tête peut-être, c’est-à-dire le New York dans sa version cliché et exportable. C’est dommage car on se prive d’être vraiment à l’écoute de la ville. En se baladant dans New York sans regarder son chemin, en s’y perdant, on apprend à cerner la métropole, à l’apprivoiser et à l’aimer.

Au MOMA, le tableau de Marilyn par Andy Warhol (1967) est pris en photo par la plupart des touristes. Certains se contentent de le photographier et ne prennent pas la peine de le regarder.

Il faut se rassurer. En quelques jours, on n’a pas le temps de tout faire. Et ce n’est pas grave. Découvrir New York, c’est d’abord observer ce qui se passe dans la rue : la gastronomie avec les food trucks, la mode avec le street style, la diversité architecturale, le melting pot, la vitesse à laquelle la ville avance,… S’il y a une crainte que le touriste devrait avoir, ce n’est pas celle de manquer certains des lieux iconiques mais plutôt celle de ne pas sortir de Manhattan. L’île de Manhattan, que l’on dépeint souvent aujourd’hui comme un zoo pour riches, ne rend pas justice à la « vraie » vie new yorkaise. Ne pas aller à Brooklyn ou dans le Queens serait, pour le coup, passer à coté de New York.

Les guides touristiques ont été conçus pour répondre à une certaine manière de voyager. Il en existe pourtant une multitude. Partir à l’étranger permet notamment de prendre de la distance, de prendre conscience de sa propre culture (et acculturation) et ainsi d’apprendre à mieux se connaître

Si on écoute New York, elle nous incite à être spontané et nous donne la liberté de changer de vie et de recommencer à zéro.